Pisciculture : encore timide dans le Nord

Cette filière tarde à prendre son envol dans cette partie du pays pour des raisons climatiques.

La région du Nord compte environ une trentaine d’exploitations piscicoles réparties dans ses quatre départements. Les acteurs de cette filière s’activent tant bien que mal pour produire du poisson dont la consommation est très appréciée par la population. « On dénombre deux pisciculteurs dans le Mayo-Rey, un dans le Faro, cinq dans le Mayo-Louti et 14 dans la Bénoué », indique Félix Moukam Tchamassom, chef de service régional des pêches, de l’Aquaculture et des Industries halieutiques à la délégation régionale du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) du Nord. Les chiffres du Minepia indiquent qu’en 2021, la production annuelle de poisson était de 5,38, tonnes tandis qu’en 2022, le rendement est de 4,479 tonnes de janvier jusqu’en fin août dans cette partie du pays. Le poisson produit est vendu au niveau local et aussi dans les différentes villes à l’instar de Maroua, Ngaoundéré et Yaoundé.  
Les infrastructures piscicoles qui contribuent à l’évolution progressive de la production de poisson sont inégalement réparties dans le Nord. Le manque criard de cages flottantes est un sérieux handicap à la pratique de la pisciculture. Seul le département du Mayo-Rey en dispose. Pour un total de 58 étangs piscicoles dont dispose le Nord, le département de la Bénoué en compte 50, alors que le Mayo-Louti et le Mayo-Rey viennent avec cinq et trois, respectivement. La région dispose également de 34 bacs bétonnés et 57 bacs en bâche. Pour encourager ces pisciculteurs, le Minepia programme de petites formations théoriques et pratiques sur le terrain avec l’appui de l’élite locale. La Chambre d’agriculture, des pêches et des forêts (Capef), appuie également les acteurs, précise Félix Moukam Tchamassom.  <...

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