« Nous mettons l’accent sur la formation des militants »

Elections Cameroon a bouclé, il y a près de deux mois, la campagne annuelle d'inscription sur les listes électorales. Jusqu'où le Manidem s'est-il impliqué dans cette opération ?
En réalité, les inscriptions sur les listes électorales sont du domaine d’Elections Cameroon (Elecam) qui doit conduire le processus électoral de bout en bout, c’est-à-dire de l’inscription à la proclamation des résultats. Telle est sa mission initiale. Mais, il semble que les moyens et la logistique dont dispose Elecam ne lui permettent pas d’assumer correctement ces fonctions. C’est la raison pour laquelle elle cherche appui sur les partis politiques. Malheureusement, tous les partis politiques n’ont pas les moyens de suivre ces opérations dans les différentes et nombreuse commissions locales dédiées auxdites opérations. Nous avons proposé à ce sujet que la logistique d’accompagnement des partis politiques ou de leurs représentants soit à l’entière charge d’Elecam. Donc, les formations politiques s’inscrivent dans une démarche à minima dans ce processus.
Le Conseil électoral d'Elecam a récemment rencontré des leaders de partis politiques, parmi lesquels vous, à l'effet d'améliorer les processus électoraux. Quelle appréciation faites-vous de cette initiative et que proposez-vous à cette instance pour davantage crédibiliser les élections au Cameroun ?
Nous avons effectivement été à cette rencontre qui n’est pas la première. C’est donc une expérience à renouveler, à condition que ça ne soit pas une séance d’exorcisme où les responsables de partis politiques viennent déballer leurs états d’âme, exprimer leurs malaises et leur mal être dans les processus électoraux. Nous avons à plusieurs reprises dit à Elecam que, tout en n’étant pas membre de l’Assemblée nationale pour modifier la loi électorale, elle peut, du fait de sa position privilégiée, prendre ouvertement position pour toutes modifications utiles. Ce que l’organe ne fait pas. Et pourtant ! Parce qu’ayant reçu la miss...