Développement de l’Afrique : l’éthique au cœur du débat

« La renaissance de l’Afrique pour l’avènement d’une nouvelle civilisation de l’humain : l’urgence et la nécessité de la prééminence de la préservation et de la sécurisation de la vie ». Voilà le fil conducteur des assises qui se tiennent depuis hier, 27 octobre à Yaoundé, et par visioconférence. Les travaux rassemblent, entre autres, des universitaires, diplomates, religieux, médecins et juristes, issus de plusieurs pays et opérant pour le compte du Congrès panafricain d’éthique et de Bioéthique (Copab). Une pensée obsède cet organisme : le chantier du développement de l’Afrique doit être porté par des fondations éthiques et intellectuelles africaines. Toutes les actions menées doivent ainsi cadrer avec les réalités du continent, ses aspirations réelles et son histoire. Lors de la cérémonie d’ouverture, les participants ont évoqué l’exemple de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Une destination vers laquelle il faut aller, mais sans détruire le tissu traditionnel africain, au nom du développement. L’éthique a également été présentée comme un allié de taille dans la gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19. 
Le congrès plaide ainsi pour que les Etats africains s’appuient non plus sur la ressource intellectuelle étrangère, mais plutôt sur les experts africains dont les compétences sont reconnues partout dans le monde. Selon le président de son Comité exécutif, le Pr Pierre Effa, l’objectif ultime de toute les activités menées jusqu’ici est de faire en sorte que le Copab devienne une institution spécialisée de l’Union africaine d’ici janvier 2023. Elle prévoit également la mise en place d’une structure chargée de la formation en éthique et bioéthique : la Panafrican Polytechnic College. Les différent...