Nécrologie : Dakolé Daïssala pour l’éternité

Le sénateur et ancien ministre d’Etat a été inhumé samedi dernier à Goundaye, son village natal, en présence du représentant personnel du chef de l’Etat, le Pr. Jacques Fame Ndongo.

La terre s’est définitivement refermée sur Dakolé Daïssala, samedi dernier à Goundaye, cette localité du département du Mayo-Kani qui l’a vu naître en 1943. Le sénateur, ancien ministre d’Etat et chef traditionnel de deuxième degré décédé le 9 août dernier à Yaoundé a eu droit aux obsèques officielles décrétées par le président de la République vendredi dernier. La cérémonie d’hommage à cette figure emblématique de la scène politique camerounaise s’est muée en un géant meeting politico-culturel où de nombreuses hautes personnalités de la République et une marée humaine d’anonymes ont convergé dans cette localité de l’arrondissement de Taïbong. Pour sa stature républicaine et sa contribution pour la  stabilité des institutions de la République, le chef de l’Etat y a dépêché son représentant personnel, le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Jacques Fame Ndongo. La délégation du Sénat était conduite par Bernard Wongolo, secrétaire général adjoint du Sénat et celle du Comité central du Rdpc par le sénateur Alioum Alhadji. La communauté Tupuri, fortement mobilisée pour ces funérailles avait à sa tête Sa Majesté Luc Ayang, président du Conseil économique et social. Une forte délégation est venue du Tchad voisin où l’illustre disparu compte une partie de sa famille maternelle. 
A la place des cérémonies qui avait pour cadre le stade de Goundaye, un culte animé par un collège de pasteurs de l’Eglise fraternelle luthérienne, a constitué la première articulation du programme de cette mémorable « célébration de la vie ». Pour le pasteur Jean-Baptiste Mberebe, « nous sommes tous séduits par la personnalité pluridimensionnelle de cet homme dont les actes ont impacté la vie communautaire et la vie politique nationale ». Tous les intervenants présentent l’illustre défunt comme « un homme de paix, de pardon, un patriote et un républicain ». Le ministre Issa Tchiroma Bakary dans sa posture de compagnon de route de Dakolé Daïssala rappellera le séjour qu’il a passé avec le défunt dans les prisons de Kondengui et Yoko à la suite des tristes évènements du 6 avril 1984. Non sans avoir évoqué le fameux « Mémorandum de 2002 sur les revendications du Grand Nord ». « Dakolé était un grand visionnaire. Il était en avance sur son temps », conclut-il. 
Pour les enfants du défunt, Odile Maïmbere, Béatrice Waïgrao et Bambé, « ce père-poule n’appartenait plus à sa seule famille mais à tout le Cameroun ». Par la voix de Me Paulin Djorwé, le MDR, parti dont le défunt était le président national considère l’illustre disparu comme le « défenseur des causes justes ». L’orateur promet que les militants du parti vont maintenir haut le bâton, symbole du parti.  Porteur du ...

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