Conflits armés : ne tirez pas sur les femmes
- Par Lucien BODO
- 01 nov. 2022 12:35
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Parce qu’elle est celle qui subit le plus de dommages en temps de guerre, il s’observe une mobilisation de différents acteurs pour lui apporter une assistance spécifique, en plus des mesures généralement prises pour accompagner les victimes et les repenti
Deux données qui interpellent. Sur la base de différentes études, l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme (Onu-Femmes) estime la représentativité des femmes à 80% dans les pertes humaines enregistrées pendant les conflits armés. Un taux identique au niveau mondial pour ce qui est des réfugiés et des personnes déplacées internes, si on y inclut les enfants. Par ailleurs, en dehors des maux qui touchent généralement les civils, les femmes subissent des violences spécifiques qui découlent de leur condition naturelle (viols, esclavage sexuel, grossesses forcées, rapports sexuels de survie, kamikaze, espionnage forcée, etc.). Des éléments qui appellent à une action ciblée, en plus des mesures habituelles généralement prises pour porter assistance aux repentis et aux victimes. Au Cameroun, les organismes publics ont déjà pris conscience de cette situation et tentent d’y apporter une riposte adéquate.
C’est dans ce cadre que s’inscrit l’élaboration et l’adoption le 26 octobre dernier à Yaoundé d’une stratégie genre par le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR). Cette boussole, qui met l’accent sur l’encadrement des ex-combattantes, reconnaît une espèce de statut spécial à la femme et fixe le cap d’une prise en charge adéquate dans la mise en œuvre des missions dévolues au Comité de désarmement. La cérémonie de jeudi dernier s’est tenue en présence du ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa, qui a en a profité pour rappeler les autres outils dont dispose le gouvernement pour gérer particulièrement le cas des femmes dans le cadre des conflits armés. Dans ce registre, l’on peut citer, entres autres, la ratification, par le Cameroun, de divers instruments juridiques nationaux et internationaux, ainsi que l’adoption d’une Politique nationale genre.
Su...
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