Une armée de plus en plus professionnelle

Les réformes initiées par le chef de l’Etat permettent aujourd’hui aux forces de défense de faire face à toutes les menaces.

L’armée, la grande muette, a fini sous le Renouveau, par donner de la voix.  Toujours dans ses casernes, elle n’est cependant pas loin du théâtre des opérations. Ceci explique-t-il l’engouement observé autour de l’armée à chaque parade ? Le dernier défilé militaire à la faveur de la 50e édition de la fête nationale, le 20 mai dernier, a encore été l’occasion de jauger la cote d’amour entre les Camerounais et leur armée. Le passage des troupes a tout simplement été noyé sous les ovations.  Le soutien ainsi affiché est la preuve du lien armée-nation. Les Camerounais connaissent et se reconnaissent dans leur armée. Là, où ailleurs l’armée suscite la peur, la crainte, au Cameroun de Paul Biya, l’adhésion entoure les forces de défense. Les populations se sentent en sécurité auprès de leur armée.
Ceci ne relève cependant pas du hasard. Depuis son accession à la magistrature suprême, le président Paul Biya, malgré les malheureux évènements du 6 avril 1984, a toujours été proche de l’armée. Il en est certes le chef. Mais cela ne suffit pas pour expliquer l’osmose entre l’homme du 6 novembre 1982 et l’armée. Le président de la République, en tant que défenseur de l’intégrité territoriale du Cameroun, a toujours compté sur une armée professionnelle. Le Cameroun, on le sait, est un îlot de paix dans une Afrique centrale en constante ébullition. Malgré les incursions de la secte islamiste Boko Haram et la crise sécuritaire qui secouent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le Cameroun n’a jamais basculé dans l’effusion de sang tant souhaitée par certains.
Une telle efficacité tient au savoir-faire des forces de défense confrontées au dilemme de la protection et de la répression, mais davantage au doigté du haut commandement. Le président Paul Biya, a entrepris un vaste champ de reformes en 2001 au sein des forces de défense et de sécurité. Tout observateur averti notera que les changements intervenus dans cette nouvelle organisation de la grande muette ont préparé le terrain aux résultats que nous enregistrons aujourd’hui. Dès lors, l’accent a été mis sur le rajeunissement. Ainsi, les lignes ont bougé dans le carré recrutement. A titre d’illustration, avant la réforme, les Camerounais âgés de 18 à 25 ans pouvaient se présenter sous le drapeau. Avec la réforme, le recrutement donne désormais la chance aux jeunes Camerounais de 18 à 23 ans de servir sous le drapeau. Cette évolution a aussi touché les départs à la retraite. Avant les textes de 2001, les colonels allaient à la retraite à 61 ans. A l’heure de la réforme, ces officiers supérieurs sont maintenant appelés à faire valoir leurs droits à la retraite à 58 ans.
Ces changements sont loin d’être exhaustifs, mais la pratique quotidienne laisse voir la montée en puissance de plusieurs unités spéciales. On est ainsi passé du bataillon léger d’intervention (Bli) au bataillon d’intervention rapide (Bir), unité d’élite au professionnalisme avéré et apprécié des populations. Cette unité d’élite a su fait corps av...

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