2023 : une année de grands rendez-vous

Les 60 ans de l’organisation seront célébrés. La première décennie de mise en œuvre de la vision examinée. L’Education passera au crible.

La zone de libre-échange : le grand espoir des 60 ans
En mai prochain, lorsque viendra le temps de célébrer les 60 ans de l’unité, le contexte sera, certes, celui des lendemains de Covid-19 avec ses ravages. Ce contexte sera aussi celui des affres de la guerre en Ukraine dont l’Afrique à commencer à subir les conséquences, deux semaines seulement après les hostilités. Les autres entorses seront là : les coups d’Etat, les rebellions ici et là.  Mais tout ne sera pas noir sur le tableau.
La zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), opérationnelle dans plus de 30 Etats membres de l’Union africaine est l’un des trophées du parcours des 60 ans. L’Afrique en est fière et chacun des pères fondateurs de l’OUA, dans l’acception que « les morts ne sont pas morts », pourrait l’être aussi, là où ils se trouvent. Eux qui rêvaient d’une Afrique de libre-circulation des personnes et des biens, où chacun se sentirait chez soi, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Le Zlecaf vise à rassembler 1, 3 millions de consommateurs sans droit de douanes pour les marchandises provenant d’un autre pays-membres. En attendant que les espoirs escomptés soient réalisés, à savoir passer le niveau d’échanges continentaux de 18 à 25% en 10 ans, stimuler le commerce intra-africain à hauteur de 35 milliards de dollars par an, réduire les importations annuelles de 10 milliards de dollars tout en stimulant les exportations agricoles à 45 milliards de dollars, on célèbre avec les 60 ans, cet acquis décisif pour le développement du continent.

2013-2023 : Dix ans d’implémentation de l’Agenda
La vision de l’Union africaine exprimée dans l’Agenda 2063 et mise en œuvre depuis 2013 aura 10 ans l’an prochain. C’est le principal legs de la Sud-africaine Dlamini-Nkosazana Zuma (2012-2016), successeur de Jean Ping à la tête de la Commission. Si le Gabonais a laissé l’imposant bâtiment abritant le siège, la première femme à arriver à la tête de la Commission a travaillé à l’élaboration de cette vision, portée par le slogan « l’Afrique que nous voulons » projetée à l’horizon 2063. 2013-2023, quelles avancées dans la mise en œuvre de ce tableau de bord ? Une session d’évaluation de la première décade est calée pour février prochain, confie Monique Nsanzabaganwa, vice-présidente de la Commission. Lors des travaux, on passera au crible les 10 premières années. « Nous profiterons de l’occasion pour présenter un premier Draft du plan d’action de la prochaine décade. Nous souhaitons que la démarche soit inclusive. Les ministres en charge de l’Economie, des Finances, du Plan des pays membres sont parties prenantes dans les consultations. A eux, nous associons les acteurs du secteur privé et les médias. Ce sera une large consultation. Les différents avis compteront afin de mieux cerner les attentes du peuple pour le prochain cap », souhaite Monique Nsanzabaganwa.
L’UA, ses organes, les Etats membres et tout le peuple africain sont engagés. Des rapports élaborés tous les deux ans sur la vision de l’Union serviront d’aide-mémoire pour pointer le curseur sur le niveau d’implémentation des idéaux traduits dans l’Agenda 2063. Pour le prochain cap, on apprendra des challenges d’aujourd’hui, à l’instar de la pandémie du Covid 19 pour savoir jusqu’à quel point l’Afrique peut être résiliente, quel type de système peut-elle mettre en place pour avancer ? On pense par exemple que la construction de ses propres statistiques pourrait aider à mieux agir dans les secteurs prioritaires dont les questions de sécurité alimentaire et du changement climatique ne sont pas les moindres.
L’évaluation de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 sera un grand exercice pour lequel il y a une grande mobilisation. La commission est engagée avec les Etats membres et les institutions économiques régionales. Une campagne sur les réseaux sociaux est lancée pour collecter les avis des citoyens ordinaires et enregistrer leurs attentes. Tous ces avis feront l’objet d’une analyse minutieuse. L’Afrique veut améliorer sa force d’exécution et vivre son développement à l’échéance fixée.

2023 : L’Education au scanner
En concertation avec les partenaires onusiens, le département de l’Education, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation de la Commission de l’Union africaine (CUA) a suggéré de faire de 2023, l’année de l’Education sur tout le continent. Le 19 septembre 2022 en effet, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, il s’est tenu le sommet sur la transformation de l’é...

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