« La pisciculture reste une activité de subsistance »

Sylvain Beye, pisciculteur dans le département du Lom et Djerem.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans la pisciculture d’eau douce ?
Après avoir fait le constat de ce qu’il n’y a pas de poisson d’eau douce en abondance dans la région de l'Est, j’ai décidé de m’intéresser plus sérieusement à cette filière. J’ai donc suivi une formation technique en pisciculture au centre de formation zootechnique de Foumban dans la région de l'Ouest. J’ai également pu acquérir des connaissances managériales pour la gestion du personnel. C’est le fait d’élever des poissons dans un milieu fermé qui m’a fasciné. Comparé à l’élevage des silures, celui du tilapia par exemple est une pratique qui se développe rapidement, peut satisfaire la demande qui est croissante dans la région de l’Est et permet un entretien facile. De plus, l’établissement d’étangs ne nécessite pas de terrain particulier à part qu’il soit près d’une source fiable et pratique d’eau propre. En élevant des poissons, nous tirons un meilleur parti de notre terre et de notre eau. Notre famille a plus à manger. Le poisson est bon à manger au même titre que le poulet, le mouton et la chèvre.
Qu’est-ce qui justifie selon vous que cette filière ait du mal à se développer dans la région de l’Est ?
Les acteurs de la pisciculture à l’Est ne partagent pas les mêmes objectifs, les mêmes intérêts, voire la même vision du développement de ce secteur. Pourtant, nous le souhaitons pour un développement durable de cette activité. La pisciculture reste pour certains une activité de subsistance. Les procédures administratives ne sont pas leurs préoccupations. Le manque de connaissances et de compétences spécifiques à la pisciculture empêche fortement l’évolution de ce secteur dans cette région. Chacun le fait comme il le sent. C’est dommage.
Quelles sont les difficult&eacut...

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