Lentement, sûrement

A peine huit semaines de classe que de nombreux enfants de la maternelle sont déjà sur les rotules. Certains acteurs de la communauté éducative, inquiets, osent parler de « burn-out ». Si tôt ? Comment un tout-petit peut-il être surmené par son métier d’enfant, alors qu’il n’a pas une exigence de chiffre d’affaires et n’est victime d’aucune suppression de poste l’obligeant à travailler deux fois plus ? N’exagère-t-on pas en tirant sur la sonnette d’alarme ? Que nenni ! Figurez-vous qu’à 2 ans, l’âge où leurs petits copains se promènent encore en couche-culotte et biberon coincé entre les lèvres dans les chaumières, certains enfants déjà à l’école. Et dans l’environnement global plus que jamais compétitif, si ce ne sont les établissements, les parents soumettent les enfants à la pression pour obtenir des résultats hors du commun. Les établissements rêvent tous de figurer au palmarès des meilleurs, tandis que les familles ambitionnent d’obtenir des bacheliers à 14-15 ans.
Conséquences, du haut de leurs 2 à 6 ans, certains enfants sont soumis à des emplois du temps de ministre, des responsabilités d'adulte, des exigences scolaires délirantes, une pression des parents et de la société. Dès la moyenne section de maternelle, les parents achètent les cahiers de vacances de l'année de CP, trouvent le moyen de faire travailler les tout-petits même le week-end, et sont pressés de leur apprendre à lire. On assiste à une surstimulation cognitive des enfants. En somme, toujours plus de connaissances, de plus en plus jeune. Une course à l'éveil qui demande d'abandonner ses jouets au profit de l'alphabet. On voit des petits de 4 ans qui n'ont plus le temps de jouer parce que les parents considèrent « qu'ils ne sont plus des bébés ». Et cela pose problème. À l'instar des adultes, certains jeunes enfants stressent, développent une fatigue chronique conduisant parfois à l’&...

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