Traitement du diabète : l’insuline se fait rare

Pie K., 58 ans, prend de l’insuline depuis cinq ans. Il est diabétique. Cela fait quelques mois qu’il est à cours de médicaments. Novomix 30 et Mixtard, sont en rupture dans toutes les pharmacies de sa zone d’habitation (Yaoundé VI). Les pharmaciens lui ont alors conseillé de prendre un produit équivalent (Insulet). Pie K., n’ayant pas d’autre choix, va accepter cette forme d’insuline, espérant trouver Mixtard avant la fin du mois, pour assurer la réserve. L’homme dit avoir contacté des connaissances dans toutes les villes du pays pour qu’on lui trouve Mixtard, Novomix 30 ou Insulet, en vain. « Je me suis souvenu d’une amie pharmacienne qui m’a soufflé qu’elle savait où trouver Mixtard. Je n’ai pas attendu une seule minute, je suis allé en acheter à la pharmacie indiquée. Je voulais deux flacons, mais ils m’ont dit que c’était le dernier », explique Pie K. Ce flacon, il l’achète à 8400 F au lieu de 6000 F comme d’habitude. Jusqu’ici, Pie K. est tranquille. Samedi dernier, il s’est procuré un autre flacon dans la même pharmacie. Il pourra tenir pendant un mois encore mais avec la crainte d’une rupture totale. La solution est la prévention. « J’ai demandé à un ami médecin qui vit en France de me trouver de l’insuline. Je vais pouvoir en mettre de côté pour ne pas me trouver à sec », poursuit-il.
Jeanne Houag, 63 ans, autre malade est internée depuis mercredi dans le service de diabétologie d’une formation sanitaire de la ville de Yaoundé. Ce lundi matin, elle se porte mieux qu’à son arrivée il y a une dizaine de jours. Elle n’attend plus que le passage de son médecin pour savoir si elle peut rentrer chez elle. « Je suis arrivée ici presque mourante. Je ne sais pas si c’est parce que j’ai pris mon insuline le ventre vide. Mais les médecins m’ont demandé de ne plus jamais agir ainsi. Heureusement je vais beaucoup mieux », confie-t-elle. Mais avant de rentrer, Dame Houag compte bien acheter de l&rsqu...