Lutte contre l’extrême pauvreté : les voies de secours

D’après les résultats de la dernière Enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM 2014) réalisées par l’Institut national de la statistique, le nombre de pauvres est passé de 6,2 millions en 2001 à 8,1 millions en 2014. Ces personnes peinent à avoir un repas par jour, qu’il soit chaud ou froid. Le chômage, la sous scolarisation, l’habitat précaire sont le lot quotidien de ces Camerounais qu’on retrouve autant en zone rurale qu’en zone urbaine, et même dans les grandes métropoles comme Yaoundé et Douala. Bien que la pauvreté demeure un phénomène essentiellement rural. En 2014, elle était beaucoup plus accentuée dans les régions de l’Extrême-Nord (67,9%), du Nord-ouest (55,3%), de l’Adamaoua (47,1%), du Sud (34,1%) et de l’Est (30,0%). Une situation qui n’a pas laissé les pouvoirs publics indifférents, au point où des initiatives d’accompagnement sous diverses formes ont été engagées, afin de sortir ces populations de cette précarité. Surtout qu’elles sont exclues du mécanisme actuel de protection sociale en vigueur au Cameroun.
Parmi les initiatives les plus porteuses à travers le pays, il y a le projet Filets sociaux, engagé par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire et qui depuis plusieurs années, bénéficie de financements de la Banque mondiale. « Quand le projet Filets sociaux a été lancé en 2004, le Cameroun ne disposait pas de stratégie nationale en matière de protection sociale ni de mécanismes coordonnés pour soutenir en priorité les populations pauvres. Cette opération est donc venue aider le pays à renforcer sa stratégie de lutte contre la pauvreté et à mettre en place un système de protection sociale efficace », peut-on lire sur le site internet de ce partenaire au développement. 
En bientôt 20 ans, les effets se font désormais sentir. Le projet qui se limitait au début à des soutiens financiers, œuvre désormais pour l’autonomisation de ces cibles. C’est ainsi que pour cette année 2022, on recense un total de 375.500 ménages et environ 1,9 millions d’individus, soit environ 20% de la population pauvre chronique bénéficiant de l’accompagnement du projet Filets sociaux. Un projet qui a mis en place plusieurs mécanismes de soutien qui passent par des appuis financiers mensuels et annuels, mais aussi ponctuel, des offres d’emploi, etc. A ce jour, 101 000 ménages ont...

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