Dédicace : focus sur l’Islam de la non-violence

L’Islam est une religion de paix, qui rassemble et non qui divise. C’est la leçon à retenir de la dédicace de l’ouvrage « Islam et non-violence. Djihad pour la paix » du Pr. Souley Mane, enseignant-chercheur à l’Université de Yaoundé I, membre de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, et porte-parole de la Commission nationale du Croissant lunaire. La rencontre organisée le 16 novembre dernier à l’Hôtel Djeuga dans le cadre de l’événement baptisé « Yaoundé, capitale de la culture dans le monde islamique »  a convié de nombreux invités. Parmi ceux-ci, Asta Djam Saoudi, directeur des spectacles et des industries créatives au Minac. L’assistance est repartie enrichie sur les fondements de l’Islam, notamment sur le terme « Djihad », trop souvent employé par les médias en relation avec des actions terroristes. Ce qui cause la confusion avec des termes comme islamisme, terrorisme, extrémisme, intégrisme, fondamentalisme, entre autres. « Le mot Djihad est un terme noble dans la religion musulmane. Il signifie l’effort multidimensionnel dans la loi de Dieu. Réaliser des œuvres lucratives comme la construction des mosquées, des forages, la lutte contre l’âme qui nous incite au mal, entre autres, font partie du Djihad », a précisé l’auteur.
Le Pr. Souley Mane n’a pas omis de reconnaître que dans plusieurs situations de guerres défensives, préventives ou de conquêtes, les peuples musulmans ont dû passer par la force, comme nombre d’autres communautés. « Même aujourd’hui, certains musulmans utilisent l’Islam à de mauvaises fins pour des intérêts matériels. Nous devons être les premiers à dénoncer cela, car les premières victimes du terrorisme ce sont les musulmans eux-mêmes », regrette l’auteur. Son ouvrage présente les canons islamiques de la non-violence, mais aussi les causes de cette violence pratiquée par certains musulmans, sans oublier les défis à relever. Pour les différents intervenants, il est important de construire des ponts entre l...