« Il ne faut s’en tenir qu’à la réalité des performances »

Peut-on dire que la logique a été respectée lors des quarts de finale de ce Mondial ?
Cette édition de la Coupe du monde déjà spéciale pour sa programmation en cette période de l’année montre qu’il serait difficile de parler d’une logique quelconque. Même celle du classement Fifa a été perturbée depuis le premier tour. Le parcours du Maroc depuis le groupe F est assez significatif. La Croatie, deuxième du groupe F poursuit l’aventure sans complexe en prouvant qu’elle n’est pas un finaliste hasardeux de la Coupe du monde 2018 en Russie. On comprend dès lors qu’il ne faut uniquement s’en tenir qu’à la réalité des performances sur le terrain. Seules les équipes respectant leurs principes fondamentaux et faisant preuve d’une grande force mentale tirent leur épingle du jeu.  

Quel décryptage faites-vous de la qualification historique du Maroc pour les demi-finales ?
Au Qatar, le Maroc évolue avec ses valeurs de base en prenant chaque adversaire tel qu’il se présente. Il a mis l’accent sur son animation défensive dans sa préparation avant de mettre en place la projection très rapide de la balle vers l’avant. C’est une équipe bien organisée tactiquement et mentalement qui resserre les lignes et qui défend en avançant. Déjà premier pays africain à accéder en huitièmes de finale en 1986, le Maroc ouvre la voie aux autres nations africaines qui devraient désormais regarder les autres pays du monde du football sans complexe. La brillante qualification du Maroc est fondée sur un travail sérieux depuis une décennie de son ensemble sportif. De l’académie royale qui forme d’excellents joueurs aux infrastructures modernes favorisant le développement à la base en passant par un championnat loc...