Interdiction des châtiments corporels en milieu scolaire : encore des résistances
- Par Assiatou NGAPOUT M.
- 19 janv. 2023 11:51
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Le phénomène proscrit depuis 1998 a persisté dans la plupart des écoles, entraînant au passage des impacts négatifs sur la santé physique et mentale des élèves.
Fessées, tapes sur la main, claques, coups de pieds ou forcer un enfant à demeurer dans une position inconfortable… les châtiments corporels infligés aux apprenants peuvent prendre différentes formes à l’école. Cette pratique dégradante pourtant interdite par la loi du 14 avril 1998 sur l’orientation de l’éducation au Cameroun fait de la résistance dans les établissements scolaires. Considérés par de nombreux enseignants comme nécessaires et efficaces pour traiter des problèmes de discipline, les châtiments corporels se font de vieux os dans les écoles, lycées et collèges du pays. Pour de nombreux enseignants, ce mode de punition a des effets bénéfiques sur l’éducation et la discipline des enfants. « Pour une éducation de qualité, il faut de temps en temps des châtiments. Car les enfants sont insupportables de nos jours. Je ne sens mon autorité et le respect que quand j’ai ma chicotte dans ma main ou pendant à mon cou. A ce moment, je peux entendre les mouches voler et mon cours coule comme de l’eau de roche », affirme une enseignante. Dans le même ordre d’idées, un chef d’établissement affirme que certains parents exigent des punitions corporelles sur leurs enfants récalcitrants. « Pour eux, il faut frapper l’enfant pour qu’il abandonne ses mauvais comportements et le redresser. L’éducation scolaire ne doit pas être en rupture avec celle que l’élève reçoit à la maison et on sait bien que la chicotte est incontournable dans nos familles », confie la dame.
Pourtant, ces châtiments corporels ont des conséquences fâcheuses sur les élèves. La déperdition scolaire est une des conséquences les plus patentes. Les sévices qu’ils subissent sont à plus d’un titre la raison de ces abandons. « J’ai abandonné les bancs en classe de CM2 parce que la maîtresse était très sévère. Elle me frappait à toutes les occasions. Soit pour une faute en dictée, pour être arrivé en retard à l’école ou pour avoir oublié de balayer la classe. Pendant plus d’une semaine, je ne pouvais me coucher sur mon dos blessé à cause des coups de fouets », confie un élève. Ces pratiques n&eac...
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