Présidentielle en RDC : une idée de report fait débat

La multitude d’interrogations soulevées par le président de la République démocratique du Congo (RDC) le 4 mars dernier à Kinshasa au cours de la conférence de presse conjointe avec le président français, Emmanuel Macron, agite l’opinion congolaise. A l’occasion, Félix Tshisekedi s’inquiétait de la situation sécuritaire préoccupante à l’Est du pays qui pourrait être préjudiciable à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain. « Est-ce qu’il faut stopper le processus d’enrôlement des électeurs en attendant que la paix revienne, avec le risque que cela impacte le respect du calendrier ? Faut-il continuer le processus en ne prenant pas en compte les populations nombreuses de déplacés de guerre ? C’est cela qui peut poser problème », s’est-il interrogé. Cette série de questions intervient alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est à pied d’œuvre depuis le 24 décembre 2022 pour une vaste campagne d’inscriptions sur les listes électorales, zone géographique par zone, dans cette perspective. A en croire le numéro un congolais, cette opération connaîtrait actuellement quelques difficultés du fait d’une situation sécuritaire toujours préoccupante dans l’Est du pays, en proie aux exactions des groupes rebelles, notamment le M23. 
Cette sortie n’est pas du goût de l’opposition congolaise qui rejette l’idée d’un report qui se profilerait à l’horizon. « La question est pertinente, mais seulement, c'est à lui de donner la réponse. Puisqu'il y a ces risques, c'est à lui, qui est aux responsabilités du pays, d'évacuer, d'éliminer tous ces risques pour que les élections se tiennent dans les délais constitutionnels », a lancé Adolphe Muzito, candidat à la présidentielle et fondateur du parti Nouvel élan. « La situation à l'Est du pays ne devrait pas constituer un prétexte pour le président Tshisekedi. Je dois rappeler que lui-même, à l'orée de son investiture, avait promis au peuple congola...