Enseignement secondaire : l’auto-emploi en promotion

Le Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement secondaire et des Compétences pour la Croissance et l’Emploi (PADESCE) est, depuis plusieurs semaines, en campagne de sensibilisation à l’émergence des compétences profitables dans le pays. L’opération, qui a entraîné des descentes dans neuf régions sur dix du territoire national, a déjà permis de toucher 1200 personnes par voie directe et en présentiel, en attendant la clôture par la région du Centre dans les prochains jours. 
Dans la perspective de son émergence, le Cameroun s’est associé à la Banque mondiale pour lancer une série d’études analytiques sur le dispositif de l’enseignement et la formation technique et professionnelles dans son territoire. Ces études ont conduit à la conclusion selon laquelle, l’éducation au Cameroun ne produit pas les types et les niveaux adéquats de compétences pouvant répondre à la demande actuelle du secteur formel de l’économie et assurer la transformation économique à l’horizon 2035. C’est pour pallier ces manquements que les deux partenaires ont mis en place le PADESCE. Il est opérationnel depuis décembre 2021, s’active au travers de quatre grandes composantes dont l’appui au sous-système de l’enseignement secondaire general, l’appui au secteur de développement des compétences. Il cible en priorité les apprenants et enseignants des établissements du secondaire général des zones rurales, les filles les plus désavantagées et apprenants défavorisés des zones de faible  niveau de scolarisation des filles (Adamaoua, Est, Extrême-Nord et Nord), les apprenants déplacés internes ou réfugiés des zones anglophones.

Que retenir de la mission de sensibilisation que vous venez de conduire dans différentes régions du pays ? 
Cette mission visait à informer les Camerounais sur les offres du PADESCE à travers son Mécanisme compétitif de développement des compétences (MCDC), qui est une plateforme de formation en direction de plusieurs cibles, en majorité jeunes. Dans les régions où nous sommes passés, nous pouvons dire que le message a été capté. Les équipes du PADESCE, les maîtres d’œuvre dont le Minesec et le Minefop, et des partenaires se sont déployés à l’intérieur du Cameroun pendant deux semaines. Les équipes ont présenté ce mécanisme, de même que les différentes opportunités offertes. Dans la région de l’Adamaoua par exemple, nous avons été à l'Université de Ngaoundéré avec laquelle nous allons avoir un partenariat. Dans les neuf régions déjà parcourues, les attentes sont nombreuses, les cibles très intéressées.  Nous espérons être à la hauteur.

Dans les zones en crise, précisément le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les équipes ont-elles réussi à travailler ?
C’est une même équipe qui avait la charge de la sensibilisation dans les régions du Sud-Ouest, du Nord-Ouest et de l’Ouest. Elle a débuté par le Sud-Ouest : à Limbe et Buea où les échanges ont été fructueux surtout avec les jeunes startupers de la Silicon Mountain. Ces derniers ont présenté beaucoup d'attentes vis-à-vis du Projet. Les femmes de ces villes également. Pour la région du Nord-Ouest, l'atelier s’est tenu à Bafoussam au regard du contexte sécuritaire. Mais la participation des délégués régionaux a été effective : ils sont nos relais sur le terrain. C’est précisément le cas de ceux des ministères de l’Agriculture, des Ense...