erreurs médicales : des dommages irréversibles

Quand l’on se rend à l’hôpital, c’est pour en ressortir en meilleure santé. Ce qui est d’ailleurs le cas pour la majorité des usagers. Mais, il arrive que tout ne se passe pas comme prévu. Martine Ngouloure fait partie de ceux à qui la prestation de soins a plus causé du tort. La mère de famille de 35 ans est marquée à vie par un accouchement qui s’est mal passé. Depuis, elle se déplace avec une canne. Car, la plupart des dommages qu’elle a subis sont irréversibles. Sa vie a basculé lors de la naissance de son cinquième enfant en 2015. L’accouchement se déroulait normalement, jusqu’à l’intervention du gynécologue de garde. Martine Ngouloure n’oubliera jamais ce qui s’est passé. « Il a fait un grand mouvement avec le scalpel, une stagiaire qui l’accompagnait a pris un forceps pour écarter les chairs et lui, avec l’autre paire de forceps, a pris le bébé et l’a arraché, j’ai hurlé, tout est sorti. Je me sentais littéralement vidée de tous mes organes », confie-t-elle. C’est le début de son calvaire. Elle se retrouve avec plus de 1000 lésions dans le bassin, des nerfs déchirés qui ne se remettront sans doute jamais, des ligaments et des muscles abîmés. «  Pour me consoler, on m’a dit que c’était la faute à pas de chance. Depuis, c’est le stress permanent, à cause des douleurs récurrentes qui me tenaillent les entrailles. J’ai fait plusieurs dépressions parce que je me sens diminuée et incapable de prendre convenablement soin de mes enfants et de mon époux », fait savoir la mère de famille, visiblement traumatisée. 
George Ngalan, opérateur économique ne s’est toujours pas remis du décès de son enfant. Il explique avoir assisté impuissant à la mort de son bébé né prématurément, en 2020. « L’hôpital où ma femme avait mis au monde notre enfant ne disposait pas d’une couveuse. On a donc transféré l’enfa...