Travailleurs domestiques : appel à plus de considération

C’est l’essentiel d’une campagne nationale de plaidoyer lancée hier à Yaoundé par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale.

67 millions de personnes à travers le monde, âgées de 15 ans et plus, s’occupent à nourrir, conduire, jardiner, pouponner, soigner et maintenir salubres les domiciles privés. Parmi elles, 80% sont de femmes. 50 millions d’entre elles exercent dans le secteur informel, d’après l’Organisation internationale du travail (OIT). Au plan local, la 3e enquête camerounaise auprès des ménages classe les travailleurs domestiques comme une population active, source de sous-emploi invisible dont la rémunération est inférieure au Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) pour 40 heures de travail par semaine. A ceci, s’ajoutent l’absence de contrat de travail écrit, un volume d’heures de travail excessif, des salaires dérisoires, des harcèlements et abus sexuels impunis et surtout, une absence d’affiliation et de reversement des cotisations sociales à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). Autant de griefs qui ont donné lieu hier à Yaoundé, au lancement de la campagne nationale de plaidoyer de sensibilisation et de communication en faveur de la main d’œuvre domestique. « N’est-ce pas un paradoxe que ceux qui permettent aux ministres, aux magistrats, aux médecins, aux journalistes, aux directeurs généraux et autres d’accomplir leur travail en toute quiétude continuent d’être traités comme des sans droits ? », a dénoncé Antoinette Ekoan, présidente de la Fédération camerounaise du travail (CCT). Lancée par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona, en présence du directeur par intérim de l’OIT, Ali Madaï Boukar, cette campagne de plaidoyer entend améliorer les conditions de vie et l’inclusion sociale des travailleurs domestiques &agra...

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