Une responsabilité collective

Dans le cadre de la lutte contre les discours haineux, certains observateurs attribuent aux pouvoirs publics le devoir exclusif de guérir le pays de ce mal persistant. L’argument étant que le gouvernement dispose seul des moyens -nos impôts- et outils nécessaires à une riposte adéquate. Ce dont ce raisonnement ne tient pas compte, c’est de la nature du mal en lui-même. Le fléau des discours de haine, du tribalisme et de la xénophobie est tentaculaire et invasif. Tel un cancer, il gangrène toutes les couches de la société, toutes les catégories sociales, ainsi tous les milieux, mettant en péril la cohésion et la paix sociales. Dans ces conditions, l’on ne saurait faire de la lutte contre ce mal le problème des seuls pouvoirs publics. Ceci, dans la mesure où nul n’en est épargné. Pour comprendre l’enjeu, l’on pourrait évoquer le cas des sapeurs-pompiers. Il est su de tous que leur rôle est de nous sauver des incendies. Mais comment qualifierait-on l’attitude de celui dont la maison, victime des flammes, préfère attendre les pompiers les bras croisés alors que le domicile du voisin est équipé d’un puits plein d’eau qui peut aider en attendant les soldats du feu ?
Il est donc clair que face à la persistance des discours haineux et des actes de violence, chacun à son niveau peut agir en fonction des outils dont il dispose. Le gouvernement est conscient de sa part de responsabilité et a déjà pris la pleine mesure du problème. En témoignent le plan de riposte présentée par le ministre de la Communication le 17 mai dernier, l’action de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, la mise en garde ferme du ministre de l’Administrat...

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