Recensement général de la population: Résolument digital

C ombien sommes-nous sur la terre ? Cette question a trouvé une réponse hier à l’occasion de la commémoration à Yaoundé et dans l’ensemble des pays du monde, de la Journée mondiale de la population. Au Cameroun, les activités y relatives ont été lancées dans la ville de Nkongsamba, chef-lieu du département du Moungo, région du Littoral, par le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie chargé de la Planification, Paul Tasong. On a ainsi appris que le monde a désormais franchi le cap de huit milliards d’habitants. Ces manifestations ne pouvaient que bien tomber. En effet, le gouvernement prépare activement la prochaine opération de recensement général. Elle a ceci de particulier qu’elle sera mutualisée. On parlera alors de recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage. Le début de cette activité est projeté pour le mois de novembre prochain. Pour une meilleure conduite de ce recensement qui devrait coûter 20 milliards de F, le Bureau central des recensements et des études de population (Bucrep) mise sur le digital, notamment sur l’utilisation de smartphones que vont utiliser les 32000 agents recenseurs, bientôt déployés sur le terrain. « Les smartphones sont utilisés pour poser des questions aux responsables des ménages. Les résultats collectés seront envoyés directement dans un serveur central. Lequel serveur se chargera de classer les données en fonction des domaines concernés », explique Bernadette Françoise Mbarga, Directeur général du Bucrep. C’était lundi dernier, au cours d’un entretien avec MarieClaire Nnana, Directeur général de la Société de presse et d’Editions du Cameroun (Sopecam). En réalité, l’usage de cet outil s’impose au regard de l’efficacité recherchée dans ce type d’activité. « Avant, on inscrivait les données collectées sur du simple papier. Par la suite, il fallait les saisir sur une machine, ce qui alourdissait le processus », a ajouté Bernadette Françoise Mbarga. Cette innovation ne va pas pour autant sonner la « mort » prochai...