« C’est une route utile sur le plan sécuritaire »

Monsieur le secrétaire général, pourquoi avoir choisi d’investir principalement sur cet axe routier dans le cadre de l’approche Himo Minka du Pndp ?
Il y a plusieurs raisons. D’abord, cette route qui va sur plus de 8 km est en direction de la zone rouge et dessert les gens qui sont tout près de la frontière. Il était question pour nous de la désenclaver pour rendre les déplacements plus faciles pour nous populations qui se trouvent à la frontière lorsqu’elles veulent rallier la zone sécurisée. Donc sur le plan sécuritaire, elle permet aux gens de se mouvoir aisément pour se mettre à l’abri ici en ville. En plus, c’est une route qui dessert un grand bassin de production, permettant ainsi d’écouler les produits agricoles vers les marchés. Avec ces travaux, les camions et les motos peuvent circuler pour récupérer nos produits sur place et les transférer vers les marchés de Mokolo, Mora ou Maroua. Avant, cette zone était inaccessible et victime des inondations. Si vous regardez bien, vous allez observer que les travaux que nous avons faits protègent même les maisons qui étaient quasiment dans l’eau et subissaient l’érosion.

Est-ce que le projet a été profitable pour la jeunesse de la commune ?
En effet, la mise en œuvre de ce chantier a eu un apport non négligeable pour nos jeunes. Premièrement, il a empêché qu’ils ne basculent du côté de Boko Haram grâce aux subsides qu’ils tiraient en tant que ouvrier sur le chantier. Ils ont donc été maintenus sur place par leur travail. Un travail salarié qui leur permet de nourrir leurs familles, par leur emploi ici et par les activités génératrices de revenus qu’ils ont développées par la suite. Grâce à ce chantier, ils ont été formés. Cela fait que nous avons toutes les compétences dont nous avons besoin ici sur place, nous n’avons plus besoin de faire appel à une main d’œuvre venue d’ailleurs.

Nous ne pouvons ne pas relever que votre commune se situe dans un environnement hostile, avec un climat ...