Enfants en situation de handicap : le chemin de croix pour la rentrée

A quelques jours de la rentrée scolaire 2023-2024, Jeanne Tonye n’est pas encore fixée sur l’établissement que va fréquenter son fils Julien. Autiste et hyperactif de 17 ans, le jeune homme a été sorti de sa précédente école pour résultats insuffisants aux yeux de ses parents. « Mon mari et moi avons constaté qu’il n’évoluait pas. », relève la mère de famille, visiblement déçue. Le jeune garçon ne suit pas le cursus de l’école classique. Inscrit dans les écoles spécialisées depuis le début de sa scolarisation, il évolue donc dans des cadres qui fournissent des compétences adaptées à son âge. « Il aime faire la cuisine. Nous avons identifié un centre qui propose des spécialités. Nous voyons s’il sera possible de créer des ateliers cuisine pour lui », ajoute-t-elle. Pour la prochaine rentrée, elle espère lui trouver le cadre idéal.
De son côté, Vanessa Kengne veut relever le pari de maintenir sa fille dans le cursus classique. Reine-Elie, 7 ans, est autiste. « Je l’ai déjà inscrite dans une école privée où elle va passer en Class I. Elle s’exprime bien en français et en anglais, même si elle évolue à son rythme », explique la mère d’enfant. A côté de ce cursus, Vanessa Kengne veille à ce que sa fille complète l’apprentissage en séjournant dans un centre spécialisé. Sur place, Reine-Elie est tenue par un éducateur spécialisé, un orthophoniste et un neuro-psychomotricien. « Ces spécialistes complètent la formation de l’enfant et lui permettent de mieux comprendre ce qu’elle a appris à l’école au cours de la journée », précise la mère de Reine-Elie. Cette approche a un coût que Vanessa s’impose pour son enfant.
C’est un luxe que ne peut pas s’offrir Marie Henriette Elate. Isaac Deschanel, son fils de 12 ans, est également autiste et porteur de trisomie 21. Pour le moment, elle ne se précipite pas pour inscrire son enfant. « Je n’ai encore rien fait. J’attends de voir auto...