« Il faut penser et développer de nouveaux vecteurs de diffusion »
- Par Alexandra TCHUILEU N.
- 07 sept. 2023 12:07
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Daniel Brouyère, directeur général de l’Union radiophonique et télévisuelle internationale.
Comment les médias audiovisuels africains peuvent-ils intégrer le digital pour en tirer profit ?
Il ne faut pas courir après l’idée d’une révolution qui change tout du jour au lendemain. Il faut jouer sur plusieurs axes. D’abord, les axes technologiques qui sont contraignants, mais pas comme on l’imagine. Les équipements pour produire des contenus ne coûtent plus très chers. Mais, pour produire les contenus, il faut penser et développer de nouveaux vecteurs de diffusion. Si les médias traditionnels veulent récupérer les publics qui les délaissent aujourd’hui, ils doivent prendre pied et fournir des contenus sur ces plateformes. Autre point, les ressources humaines. Les cultures d’entreprise doivent évoluer dans la mesure où un journaliste, un réalisateur ou un chroniquer doit penser de façon multiple son contenu. Ensuite, il y a la nécessité d’accueillir de nouveaux métiers qui connaissent bien le fonctionnement des plateformes. Il faut accueillir des informaticiens spécialisés, des analystes, etc. Ces nouveaux profils doivent rester en contact étroit avec ceux qui ont une approche traditionnelle. Il faut donc éviter que des fractures générationnelles s’installent dans l’entreprise. Enfin, il y a l’organisation. Il faut penser les équipes de manière à ce qu’elles puissent évoluer très vite. L’information va de plus en plus vite. Les structures des médias doivent donc être adaptées à cette grande réactivité sur presque toutes les plateformes.
De votre observation, quelles sont les pratiques à revoir pour améliorer la qualité du service public de l’information ?
Je n’ai qu’une vision très superficielle de la réalité africaine. Je dirai qu’il faut d’abord se libérer des contraintes officielles pour avoir plus de liberté d’information. On sent encore une grande sensibilité par rapport au pouvoir et qui, quelque part, tronque la crédibilité du média. Il y a un formalisme qui reste très présent et qu’il conviendrait d’amenuiser au fur et à mesure. D’autre part, ce formalisme est en c...
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