Pour s’affranchir d’une extraversion qui l’expose à diverses influences, parfois néfastes, l’Afrique n’a pas d’autre choix que d’imposer ses propres contenus.
On n’a peut-être pas vu venir, mais la dépendance des publics africains vis-à-vis de programmes de télévision venus d’ailleurs a été savamment construite au fil des années. Et l’épisode actuel de la propagande à peine subtile de l’obscénité et des pratiques homosexuelles sur le petit écran, apparaît simplement comme une autre étape d’un processus qui vise à banaliser dans le subconscient des masses de téléspectateurs, des pratiques aujourd’hui perçues et présentées dans la société occidentale comme l’expression et l’exercice de libertés individuelles. Le message du Conseil national de la Communication et du gouvernement à travers le ministère de la Communication est justement de rappeler aux diffuseurs étrangers de programmes que ces images-là ne sauraient continuer à être servies aussi facilement, alors qu’elles sont contraires aux coutumes, mœurs et lois camerounaises.
La première phase de la riposte est là, opportune et salutaire. Il y a en effet quelques années déjà que les contenus culturels venus d’Occident ont pris cette tournure-là. Une certaine idée de l’inclusion sociale, qui commande que chaque image, chaque fiction, chaque dessin animé, chaque spot publicitaire évoque ces composantes de plus en plus présentes au sein de cette société-là. Face à ce qui s’apparente à un colonialisme culturel, il était donc tout à fait indiqué qu’une société comme la société camerounaise, qui reçoit ces images choquantes comme un coup de poing sur la figure, réagisse et réaffirme que cette tendance ne fait pas partie de ses valeurs. C’est ce qu’a fait le CNC et tout récemment le ministre René Emmanuel Sadi en faisant asseoir autour d’une table, les diffuseurs, pour leur demander de retirer purement et simplement les programmes à problème.
Mais cela dit, il ne suffit pas de revendiquer sa culture pour être sûr que la société va se montrer totalement imperméable à ces pratiques d’un autre genre. La chronique des faits divers nous indique depuis un moment, que le ver est déjà dans le fruit. Il est donc question de circonscrire au maximum les dégâts. Et la deuxième phase de la riposte appelle des mesures de restrictions, à un niveau supérieur. Par exemple, l’institution plus résolue de quotas entre les programmes locaux et les programmes venus dans l’étranger. Il est question de faire de la place aux productions locales. Mais après, il faudra en conséquence, une offre alternative de programmes locaux répondant aux même exigences de qualité et véhiculant les valeurs de ...
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