Journée mondiale de la femme rurale : les productrices célébrées

Cris de joie et chants de bienvenue en Babouté (langue locale). Il est 11h lorsque la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) descend dans les champs des productrices de Nguila, à 35 km de Ntui, ce 20 octobre. La visite s’inscrit dans le cadre de la 28e Journée mondiale de la femme rurale. Droite dans ses bottes, Marie-Thérèse Abena Ondoa sillonne les sept hectares de cacaoyer de la coopérative des femmes planteurs de Nguila. La hotte au dos, elle s’arrête devant les branches bien pleines de ces champs dont la récolte sera assurément satisfaisante. « Comment faites-vous pour préserver vos fèves après récolte ? N’êtes-vous pas souvent victimes de vol ? », demande la ministre à la présidente de la coopérative. « Nous les transportons dans des sacs. Nous payons des gardiens pour éviter de mauvaises surprises », répond Thérèse Nna Ngona. 
Le Pr. Abena Ondoa poursuit sa visite dans les deux hectares et demi de manioc de ces femmes. Entre deux sillons, elle déterre quelques tubercules et arrache les feuilles de manioc. Des instants immortalisés par les flashs d’appareils photo qui n’empêchent pas l’hôte du jour de couper les tubercules à l’aide d’une machette. En femme rurale, la Minproff va par la suite découper ses propres tubercules, les nettoyer, les éplucher, les écraser à la pierre puis, presser le résultat avant d’attacher quelques doigts de bâton. « Chacune de nous est une femme rurale, soit au début, soit à la fin de sa vie. Nous sommes venues prouver à ces femmes que nous sommes comme elles, nous sommes avec elles. Elles représentent beaucoup pour nous et nous sommes honorées de voir qu’elles font à la fois dans la cacaoculture, la culture du manioc, du Macabo et même du maïs. Et elles ont même une unité de transformation », explique la Minproff.
C’est dans cette ambiance bon enfant, teintée de petites anecdotes que le Pr. Abena Ondoa rejoint la place des fêtes de Nguila. Ici, une vingtaine d’associations et de coopératives sont impatientes de communier avec leur ...