Désordre urbain : opération coup de poing à Yaoundé

Etals de fortune démolis et emportés par les agents de la Communauté urbaine de Yaoundé, commerçants installés sur les trottoirs et chaussées déguerpis. Hier, le maire de la ville est passé à l’acte en matière de lutte contre l’occupation anarchique de la voie publique. Après leur avoir donné un dernier ultimatum le 12 novembre dernier, ce jeudi était jour de répression dans les sept arrondissements de la capitale. De 9h du matin à pratiquement 18 heures hier, le maire a sillonné la ville et dégagé ce qui n’était pas à sa place. « Enlevez vos marchandises très rapidement. Si je vous retrouve encore à cet endroit, tout ceci sera saisi », a-t-il martelé à plusieurs commerçants au marché Acacias. Mais revenu sur les lieux quelques minutes plus tard, ils étaient encore en place. C’est ainsi que les agents sont entrés en scène. Tout ce qui était installé sur la voie publique a été détruit. Planches et vielles tôles emportées.
Pour Luc Messi Atangana, l’ordre doit régner dans la ville de Yaoundé, et désormais, l’heure n’est plus à la sensibilisation. Des véhicules abandonnés sur les trottoirs ont désormais 24 heures pour être enlevés, un site a été trouvé pour les conducteurs de motos du lieu-dit chapelle Nsimeyong, un point de chute a été créé pour les personnes installées au rond-point Damase… Et à Mvan, près de l’échangeur, les sociétés installées dans le domaine public de l’Etat ont été sommées de libérer les lieux. « Vous êtes d’abord arrivés ici comment ? », leur a-t-il demandé. Comme l’a souligné le maire de la ville, cette descente fait suite aux instructions du Premier ministre, chef du gouvernement à l’issue de la réunion interministérielle tenue le 26 octobre dernier. Joseph Dion Ngute avait alors prescrit au premier magistrat de la ville, d’organiser dans de brefs délais une concertation avec les maires des sept arrondiss...