« Notre gastronomie a besoin d’être valorisée »

La cuisine camerounaise est peu connue à l’échelle internationale. Qu’est-ce qu’il faut faire pour la valoriser et qu’elle devienne un levier de croissance économique ? 
La valorisation de la gastronomie camerounaise telle qu’elle se présente aujourd’hui a un profond goût d’inachevé. Effectivement, on remarque que dans les restaurants de renom, qualifiés huppés, dans les grands hôtels aux standards internationaux, que la gastronomie camerounaise reste tout à fait marginal. Elle est souvent reléguée à quelques spécialités locales. Il faudrait que les Camerounais croient davantage à leur cuisine. Tant le Camerounais qui la produit et que celui qui la consomme. On doit apprendre à proposer régulièrement nos mets dans les grands restaurants du pays. La gastronomie camerounaise a besoin d’une valorisation évidente. Certains pays vivent effectivement de leur gastronomie. Il y a eu beaucoup de volonté politique et économique pour que leur gastronomie occupe une place considérable dans le concert des nations. Ce ne sont pas que des initiatives privées qui ont fait qu’on en arrive là. Il y a peut-être quelque chose que les pouvoirs publics peuvent faire en termes d’incitation ou d’encouragement pour que les acteurs qui délivrent les agréments et les autorisations d’exploiter accordent une place à la gastronomie camerounaise. Le Cameroun devra aussi passer par cette voie-là. 

Comment standardiser ou normaliser ces mets camerounais appréciés au-delà de nos frontières ? 
La pérennisation des mets camerounais passe par leur standardisation. Cela exige que des recettes soient rédigées pour que à chaque fois que nos plats sont confectionnés, on obtienne le même résultat. Il s’agit là de la vocation de la recette en cuisine, surtout en cuisine gastronomique. Faire autant que possible la même chose, le même niveau gustatif, la même quantité. Il faut donc établir des standards à travers des recettes pour que la cuisine camerounaise soit validée de la même façon par tous et partout.

Au cours de l’année qui s’achève, l’un des faits marquants aura été l’inscription du Ndolè camerounais parmi les 50 meilleurs mets de cassero...