Conflits internationaux : l’arme du dialogue

Comme chaque année, en pareil rituel diplomatique, le président de la République a dressé vendredi dernier, devant les membres du corps diplomatique accrédité au Cameroun, « l’état du monde ». Les conflits ouverts et les tensions qui perturbent les relations internationales ont constitué l’un des principaux centres d’intérêt de sa réponse aux vœux du corps diplomatique. En fin maître des dossiers internationaux, Paul Biya s’est dit inquiet de la multiplication des tragédies internationales qui, bien que géographiquement éloignées du Cameroun, impactent négativement la cohésion internationale et surtout déstructurent les échanges internationaux. Mis à part, le terrorisme qui demeure le péril sécuritaire permanent de ce siècle, le monde alterne ces dernières années, crises sanitaires, crises commerciales et crises sécuritaires internationales. Si la communauté internationale s’est fortement mobilisée pour juguler la crise sanitaire due à la pandémie du Covid-19, elle affiche ses atermoiements et mêmes ses divisions relativement au conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie et à la nouvelle escalade meurtrière au Proche-Orient. Ces conflits constituent en réalité un pied de nez à la théorie journalistique du mort-kilométrique. Ainsi, bien que géographiquement éloignées, ces guerres affectent les populations du monde dans leur vécu quotidien en ce qu’elles perturbent les circuits commerciaux internationaux, provoquant de terribles poussées inflationnistes sur les produits vitaux dans tous les Etats du monde. 
Paul Biya rappelle que le continent africain n’est pas à l’abri des conflits et foyers de tensions dans diversions régions, ce qui freine son décollage. Notamment dans la région des Grands Lacs, la Corne de l’Afrique, au Soudan, la zone sahélo-saharienne, le bassin du Lac Tchad et même au Cameroun. Pour le patron de la diplomatie camerounaise, « il est évident que la multiplication de ces menaces à la paix et à la sécurité internationales, a des conséquences négatives sur le développement de nombreux pays et, partant, sur le bien-être de leurs populations. » Comme il l’a déjà rappelé lors de ses diverses précédentes sorties, le chef de l’Etat camerounais pose le diagnostic et privilégie la piste de la concertation et non celle des armes comme solution à ces crises. Dans sa posture de « mendiant de la paix » et dans son ton habituel empreint de pondération, il souhaite « que la voie du dialogue et de la conciliation prenne le pas sur celles de la confrontation et de l’affrontement ». 
C’est la voix du « Sage » qui résonne et qui distille le message de paix au milieu d’un monde en pleines agitations éruptives. Dans diverses tribunes, ici et ailleurs, le chef de l’Etat camerounais a toujours rappelé que tous ces conflits qui se multiplient sont la résultante de la crise du multilatéralisme et de la montée de l’unilatéralisme. Chaque fois qu’il a l’occasion, Paul Biya plaide pour le retour aux principes orig...

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