50es Assises de l’UPF : Amadou Ba tire les conclusions

L’exercice peut sembler difficile. Au regard du principe d’impartialité qui entoure le métier, « œuvrer pour la paix, pourrait supposer de taire certains faits ». Un grand dilemme relevé au cours des trois journées d’intenses réflexions centrées sur le thème « Médias, paix, sécurité ». Lors de la cérémonie de clôture, le 11 janvier au Azalai Hôtel, à 11h, le Premier ministre du Sénégal, Amadou Ba, qui la présidait, apportera des éléments de compréhension. En personne qui semble maîtriser son sujet, il a rappelé à la presse son rôle majeur dans la stabilité des Etats. C’est une question majeure par ces temps « pollués ». « En tant que journalistes au sein de l’espace francophone, vous êtes interpellés, quant à vos responsabilités, dans l’édification d’une humanité en perpétuelle quête de justice », a-t-il martelé. Pour Amadou Ba « Ce sont les médias qui construisent la paix ». L’enjeu est donc de taille dans un monde où la paix ne semble plus la chose la mieux partagée dans plus d’un pays. Le journaliste devrait donc s’appuyer sur la « vérité » dans cet exercice. « La vérité est la connaissance de l’humanisme surtout à l’ère de la digitalisation où foisonnent des informations considérées comme de l’intoxication sur les réseaux sociaux », a précisé Amadou Ba.

Enjeux 
Toute vérité est-elle bonne à dire, dans certains contextes ? En faisant l’économie des tables-rondes et des ateliers de ces assises, les rapporteurs ont noté la complexité de la question. Avec des journalistes de plus en plus en insécurité, assassinés ou emprisonnés, « dire la vérité peut être une condamnation à mort ». Pour une bonne frange, « rien ne vaut la vie ». La presse doit donc être capable de mettre des garde-fous, sans pour autant verser dans la communication. « Les médias forts et responsables constituent de véritables et solides fondations dans la construction des soci&eacu...