Joseph Owona : Hommages à un baobab

Le Pr. Joseph Owona, qui s’est éteint le 6 janvier dernier à Bordeaux en France, était un homme multidimensionnel. Les hommages qui lui sont rendus depuis mercredi dernier mettent particulièrement l’accent sur cet aspect. La double-cérémonie d’hier au Palais des Congrès de Yaoundé est venue en rajouter une couche afin de montrer l’importance du défunt pour l’histoire universitaire, politique et administrative du Cameroun, et son caractère éclectique. Le parcours de l’homme survolé par le président du Conseil constitutionnel lors de sa prise de parole renforce cette idée. Clément Atangana a rappelé que le défunt avait fait parler sa science pendant des années dans les amphis, notamment à l’Institut des Relations internationales du Cameroun et à l’ancienne Université de Yaoundé. Il a entre autres servi dans l’appareil administratif, occupant de nombreux postes ministériels, géré la normalisation à la Fédération camerounaise de football, avant d’être nommé le 15 avril 2020 au Conseil constitutionnel. 
L’adieu de Clément Atangana au Pr. Joseph Owona s’entend alors comme une confession. « En tant que l’un des pionniers de la justice constitutionnelle du Cameroun, vous avez contribué à l’écriture des belles pages de l’histoire constitutionnelle de notre beau pays. Au Conseil constitutionnel, vous étiez à la place qu’il fallait. Votre arrivée dans cette haute institution nous a tant réjouis, et nous a procuré une grande satisfaction. Sans tarder, et tel un catalyseur, votre présence s’est tout de suite avérée très utile dans l’animation et le fonctionnement du Conseil dont certaines décisions portent incontestablement votre marque indélébile. Nous sommes fiers de vous avoir eu comme l’un des nôtres », a-t-il déclaré. Il est ensuite allé s’incliner devant la dépouille, suivi des autres membres du Conseil, et présenter les condoléances de l’auguste juridiction à la famille.
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