Lionceaux : encore du boulot
- Par Dilian WELLENG
- 07 mars 2017 12:43
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Les Lionceaux sont partis de Ndola hier après leur élimination.
La mort dans l’âme. Les 21 Lionceaux portaient leurs valises pour s’engouffrer dans le bus affrété pour la coupe d’Afrique des Nations juniors 2017. Ils rentrent à la maison, sans y avoir été préparés, tant ils souhaitaient se qualifier pour le Mondial. Battus par le Sénégal (2-0) en dernier match du groupe B dimanche dernier, les Camerounais n’ont pas pu franchir le premier tour de cette compétition lancée en Zambie le 26 février dernier.
La défaite est là, en travers de la gorge. Le capitaine, Samuel Oum Gouet, comme la majorité, se fait peu visible. Sinon, quand il faut se rendre au restaurant, faire un tour à la piscine ou courir vers des photographes camerounais pour conserver au moins un souvenir agréable de cette compétition. « C’est important d’avoir une photo. Même pour la fierté de ses parents », lance Mpindi, figé sur l’écran de l’un de ces preneurs d’images accrédité par la Confédération africaine de football à ce tournoi. Les membres des différents staffs, eux aussi, ne sont pas prêts à partir. Mais ils sont obligés de trouver des preneurs de billets en monnaie locale, le kwacha. Le change se fait en dollars. Ici, le chantage améliore, en la faveur de l’acheteur, le taux de change. Le message est porté par la voix haute d’un des membres de la Fédération camerounaise de football. « Débarrassez-vous de vos Kwacha. Vous ne vous en servirez plus », peut on entendre dire.
A cette CAN, les Lionceaux terminent troisième de leur groupe B avec une victoire (4-1) contre le Soudan, deux défaites (1-3) contre l’Afrique du Sud et (2-0) face au Sénégal. La mauvaise entrée dans cette compétition leur a été fatale. Mauvaise appréciation du sélectionneur sur un onze de départ, pression chez les joueurs ? Le ministre des Sports et de l’Education physique, Bidoung Mkpatt, et le président de la Fecafoot, Tombi à Roko Sidiki, ont eu le mot dur à l’endroit du staff. Mais, le Cameroun s’en va en laissant l’image d’une équipe qui sait et peut produire du jeu. Tant les références contre le Soudan sont bonnes. Jeu parfois direct, ouverture sur les côtés, mobilité dans des espaces réduits. La discipline était d’or. Le groupe a formé une famille qui compte garder le contact malgré tout. Le dernier passage d’une sélection des moins de 20 ans à une phase finale de Mondial remonte à 2011 en Colombie avec, cette année-là, Ambroise Oyongo Bitolo et Edgar Salli dans les rangs.
« Nos jeunes ont du potentiel »
Cyprian Ashu Besong, sélectionneur des Lions de moins de 20 ans du Cameroun.
Quelles leçons tirez-vous de cette compétition après votre élimination ?
Notre objectif d’atteindre la coupe du monde n’a pas été possible. Mais, je pense que nous avons vu une équipe, mise sur pied il y a neuf mois, grandir. Je crois que nous avons une équipe qui a montré de belles choses pendant cette compétition. Nous avons passé un peu plus de trois mois ensemble et des joueurs qui évoluent dans des championnats régionaux au Cameroun ont pu s’améliorer. Nous avons vu beaucoup de potentiel en ces jeunes. Nous sommes satisfaits d’eux. Nous avons été surpris par leur niveau de développement. Ils ont gagné quelque chose depuis les qualifications.
Des joueurs vont quitter cette sélection, d’autres seront encore éligibles. Sur quoi faut-il s’appesantir pour le développement du football jeunes au Cameroun?
Je crois que le développement du football en lui-même passe par une bonne formation à la base. Le problème au Cameroun, c’est qu’il y a un grand écart entre la sélection U-17 et les U-20. Ailleurs, il y a une catégorie intermédiaire des U18 qui permet de suivre un schéma normal. Donc, cela permet aux équipes des U17 d’avoir de très bons joueurs qu’on va retrouver chez les U18 et les meilleurs gagneront les U20 puis les autres sélections. Quand on regarde le Mali, la Guinée, la Zambie, ce sont des équipes où les joueurs se connaissent et évoluent depuis les centres de formation, ont fait le chemin dans les catégories des U15, se sont retrouvés chez les U17, ainsi de suite. Donc, nous devons créer des compétitions pour ces catégories jeunes et permettre aux joueurs de grandir ensemble.
Quel regard portez-vous sur les quatre équipes qualifiées pour le Mondial ?
Avant de parler du Mondial, je crois que le Sénégal et la Zambie ont deux très belles équipes. Je ne serai pas surpris de les voir en finale de cette compétition. Les Sénégalais ont des joueurs athlétiques avec un jeu technique. Les équipe...
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