Ramadan : à l’épreuve du jeûne

Les premiers jours de jeûne ne sont jamais faciles pour beaucoup de musulmans. Malgré la fine pluie qui a arrosé la ville de Yaoundé au petit matin hier, le soleil n’a pas manqué d’être au rendez-vous dans la journée, accentuant soif et faim. « C’est un début un peu difficile mais ça va aller. D’ici une semaine, le corps va s’adapter », assure Laminou Abakar, commerçant. Déterminé à atteindre ses objectifs, notamment celui de se purifier durant ce mois, ce fidèle comme tant d’autres a pris des résolutions fermes. « Je dois lire le saint Coran, multiplier les actes de charité, les prières surérogatoires », a confié notre source. Pour y parvenir, certains ont réaménagé leurs emplois de temps, mettant en avant l’adoration. D’aucuns ont déjà élu domicile dans les mosquées. C’est le cas d’Oumar Fahat, 29 ans. Résident du quartier Briqueterie à Yaoundé, il a quitté le domicile familial lundi pour passer ses 29 jours à la Mosquée central. « Pour moi, rester à la mosquée me permet de mieux me concentrer sur l’essentiel », a-t-il relevé.  
Dans les ménages, le mois de Ramadan implique un nouveau rythme. Plusieurs familles ont revu leurs emplois de temps. Le petit déjeuner (Imsak) se prenant désormais entre 3h et 4h du matin, beaucoup s’organisent de manière à se réveiller plus tôt que prévu. « C’est un nouveau chronogramme qui s’impose pour bien prendre son jeûne à l’aube. Je dois me réveiller tous les jours vers 2h du matin, pour faire à manger pour la famille. Les soirées encore, malgré la fatigue et la famine, je dois pr&...