Bassirou Diomaye Faye : de la prison au palais

Le nouveau président, encore détenu deux semaines avant la présidentielle, soutient l’idée de rendre à son pays sa « souveraineté bradée ».

Il a commencé sa campagne à la prison et il est fort probable que sont séjour en prison ait contribué à rehausser son image. Bassirou Diomaye Faye a retrouvé la liberté une dizaine de jours avant la présidentielle, à la faveur d’une amnistie. Le président sortant, Macky Sall, souhaitait décrisper l’atmosphère politique au bord de l’implosion. Cet opposant avait été arrêté le 14 avril 2023, accusé d’outrage à magistrat, diffamation et actes de nature à compromettre la paix publique, pour avoir critiqué la façon dont la justice traitait les dossiers relatifs à Ousmane Sonko, son mentor et président de l’ex-Parti des patriotes africains du Sénégal (Pastef). Ce dernier avait en effet été arrêté, jugé et condamné. Ce qui l’avait exclu de la course à la présidentielle. Dimanche, 19 novembre 2023, le plan B du Pastef à la présidentielle est annoncé.  Bassirou Diomaye Faye est désigné pour continuer la course vers la magistrature suprême comme candidat indépendant du fait de la dissolution de Pastef par le ministère de l’Intérieur. « Bassirou, c’est Sonko », tel était finalement le slogan de la campagne de la coalition qui le soutenait. On connaît la suite depuis le 25 mars 2024. 
Bassirou Diomaye Faye est né le 25 mars 1980 à Ndiaganiao, à l’Ouest du Sénégal. Il obtient son baccalauréat en 2000 et sa maitrise en droit à l’Université Cheikh Anta Diop en 2004. Un cursus académique enrichi par un diplôme obtenu à l’Ecole nationale d’administration en 2007. Il rejoint la direction des impôts et c’est alors que son chemin croise celui de Ousmane Sonko lorsqu’il intègre un noyau d’inspecteurs des impôts autour de l’homme politique qui veut se lancer da...

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