Expulsion des migrants vers le Rwanda : feu vert du parlement britannique
- Par Jeanine FANKAM
- 24 avril 2024 10:13
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Le projet de loi y relatif a été adopté dans la nuit de lundi. Les premiers transferts seront bientôt organisés, même si le texte est vivement contesté.
Le projet de loi britannique prévoyant le transfert des demandeurs d’asile vers le Rwanda a finalement été approuvé dans la nuit de lundi à mardi dernier après une bataille parlementaire qui a duré deux mois. Sont visés, tous les migrants entrés illégalement en Grande-Bretagne, d’où qu’ils viennent. Le texte a créé un débat entre la chambre haute (les Lords) et la chambre basse (chambre des communes). Le Premier ministre Rishi Sunak a promis d’effectuer d’ici à dix ou douze semaines, les premiers vols de transfert. Ce texte est une mesure forte de sa politique de lutte contre l’immigration clandestine. L’an dernier, près de 30 mille personnes sont entrées en Grande Bretagne en traversant le Manche à bord de canots de fortune.
La chambre des Lords, réticente et n’ayant pas la majorité, a retardé l’adoption du texte en le renvoyant sans cesse à la chambre des communes avec des amendements, lesquels étaient à leur tour systématiquement rejetés par les députés. Les premiers avaient des doutes à considérer le Rwanda comme « un pays sûr ». Au final, ils se sont pliés, garantissant l’entrée du texte en vigueur. Un texte fortement critiqué par l’opposition travailliste, les associations d’aides aux migrants, le chef de l’Eglise anglicane. Tous estiment qu’il va à l’encontre des principes des droits humains. La décision a suscité un tollé dans le monde entier. L’Onu appel la Grande-Bretagne à reconsidérer son plan. Le gouvernement devrait « se concentrer plutôt sur la tâche vitale consistant à traiter les demandes d’asile de manière juste et rapide », a réagi Enver Solomon, du Refugee Council. Le texte prévoit le versement d’important fonds au Rwanda en échange de l'accueil de demandeurs d'asile entrés illégalement au Royaume-Uni. « C'est une infamie sans nom », a réagi Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, cité par un con...
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