Fait divers : le mari récupère le groupe offert à l’église

750.000 F. C’est la somme que Salomon K., 45 ans, machiniste dans une société brassicole, gardait à son domicile sis à Bonabéri, non loin du « Carrefour Mützig » (Douala IV), en vue d’un achat de matériel pour son chantier. Somme montrée à Jacqueline, son épouse depuis douze ans, et mère de leur premier enfant depuis près de cinq mois. La longue attente d’un bébé dans ce foyer aura fait passer le couple par bien des péripéties, la dernière s’étant amorcée ce 30 avril, jour où Jacqueline prend le pécule susmentionné pour acheter un groupe électrogène. Elle destine l’appareil, qui a coûté 675.000 F, à son église – à Douala IV également –, estimant que c’est grâce aux prières dans cette assemblée qu’elle est devenue mère.
Selon des informations obtenues par le commissariat du 15e arrondissement, saisi de l’affaire, Jacqueline K. a intégré un groupe de prière, puis une église, il y a environ sept ans. Mais l’enfant ne venait toujours pas. Finalement, une tante de Salomon lui conseille d’aller voir une tradi-praticienne en Sanaga-maritime, ce que le couple fera en janvier 2023. La concernée aurait prescrit un traitement de trois mois, et déclaré qu’en cas d’échec, Salomon et son épouse pourraient reprendre le coq et l’argent donnés pour l’opération. Jacqueline a accouché d’un garçon le 31 décembre 2023.
La dame, à qui la tradi-praticienne avait dit qu’elle pouvait continuer avec les prières pendant le traitement, a amené l’enfant à l’église, et rendu « témoignage ». Elle voulait manifestement faire plus. Le 30 avril, elle prend donc l’argent pour acquérir un groupe, qu’elle garde ailleurs. Le lendemain, 1er mai, alors que son époux est au défilé, Jacqueline avise deux voisins et sollicite leur aide. Le groupe est déposé dans un taxi, qui prend la direction de l’église.
Durant le trajet, Jacqueline K. explique son geste : elle a enfanté grâce aux prières, elle va offri...