Zone de libre-échange continentale africaine : les petits pas des entreprises camerounaises

Depuis environ deux ans, les locaux essaient tant bien que mal d’exporter des produits dans ce vaste marché, même si jusqu’ici, ce n’est pas encore la vitesse de croisière.

La chronique des exportations effectuées par les entreprises camerounaises dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) ne cesse de s’enrichir. Le fait récent porte la marque de la société Aluminium du Cameroun (Alucam), spécialisée dans la production des lingots et plaques d’aluminium. Le 5 juillet dernier en effet, Alucam a fait embarquer 100 tonnes de lingots d’aluminium au port de Douala, à destination de l’Algérie. Cette marchandise conteneurisée était ainsi l’œuvre d’une société exerçant dans le segment de la production des câbles électriques. Outre le satisfecit affiché par les autorités présentes à cette cérémonie, le représentant d’Alucam s’est réjoui de cet acte, non sans réitérer l’engagement de la société à faire plus. Il a d’ailleurs déclaré que l’ambition d’Alucam est d’exporter entre 40 000 et 60 000 tonnes par an, sur environ 100 000 tonnes produites, traduisant par ce fait la détermination de cette entreprise publique de deuxième catégorie de densifier le volume des échanges avec les pays africains. Et ce défi vaut la peine d’être relevé, notamment dans un contexte où tous les indicateurs donnent des raisons d’oser pour capter les opportunités qu’offre ce vaste marché de 1,3 milliard de consommateurs. 
Avant Alucam, c’est la société Gic Afatex dont la promotrice est Jacqueline Tientcheu qui avait, le 6 octobre 2022, marqué l’histoire en décrochant le tout premier certificat d’origine Zlecaf. Ledit document lui autorisait d’exporter sa première cargaison de marchandises admises au régime préférentiel de la Zlecaf. Il s’agissait de safous et d’ananas séchés, de thé au gingembre, des produits classés par le Cameroun dans la catégorie « B », dite des produits sensibles. Ils font partie des 408 produits que le pays compte libéraliser sur une période de 13 ans avec un moratoire de cinq ans. La marchandise de Madame Tientcheu avait pour destinataire Mazia Co, entreprise basée au Ghana. Si Gic Afatex pouvait alors se targuer d’être la première à décrocher son certificat d’origine, aujourd’hui, le nombre s’est multiplié par cinq au moins, donnant la possibilité à d’autres entreprises de s’inscrire dans cette mouvance. Mais il faut préciser que ce nombre ne représente pas encore grand-chose comparé à un pays comme le Kenya qui en dénombre 500. 
Dans la même perspective, on se souvient que le 19 octobre 2022, la douane camerounaise délivrait à deux entreprises agroalimentaires, notamment Cameroun Tea Estate et Ndawara Tea Estate, deux certificats d’origi...

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