« Un problème de relâchement du contrôle social »

Les années se suivent et se ressemblent visiblement avec certaines pratiques à risque. Des personnes qui, face au danger, n'hésitent pas à tirer leur profit des drames qui surviennent autour d'eux. Comment comprendre ces attitudes ?
Pour ma part, c’est un problème de l’absence ou de relâchement du contrôle social et de la promotion des modèles sociaux. Cela se fait car, il y a l’impunité. Rien n’est arrivé aux autres et on peut agir en récurrence par rapport à tout cela. Le contrôle social étant la manière par laquelle l’Etat écarte les comportements déviants. Il est bien vrai qu’il n’y a pas de déviance zéro. Mais, on a constaté que le contrôle social de l’Etat est faible. Si le contrôle social était assez fort, les gens auraient peur de poser certains actes, parce qu’ils s’appuieraient sur des actions précédentes pour fixer leurs comportements. Ces comportements sont le fruit de la culture. La manière dont ces personnes sont socialisées compte.

Le danger n’effraie visiblement pas assez. Pourquoi ?
Le danger n’effraie pas parce que c’est ancré dans la culture et les gens constatent qu’ils ont l’habitude de le faire et rien n’arrive. Quand on parle de socialisation, il y a la socialisation primaire qi doit renforcer les valeurs. Lorsqu’elle est ratée, il est difficile que la socialisation secondaire, c’est-à-dire l’école, puisse nous amener à une certaine évolution. Ces gens sont dons le produit d’une socialisation ratée. Ils n’ont pas intériorisé les valeurs qui sont les idéaux symboliques qui dans une société, définissent les critères du désirable.

Ces dérives comportementales traduisent aussi une certaine déshumanisation et la perte des valeurs. La pauvreté à elle seule explique-t-elle cela ?
La pauvreté au sein du Durkheim n’est pas vraiment quelque chose à considérer. Pour lui, la pauvreté est une prénotion, parce qu’on ne peut pas la délimiter. S’agissant de pauvreté matérielle, elle pourrait avoir un lien, sans pour autant expliquer. Le lien entre le type de société dans laquelle on se trouve ...