« Je suis passionné par le cinéma patrimonial »

Pourquoi avoir retouché la première version de « Rio dos Camaroes » ? 
J’avais envie d’aller plus loin dans le récit, j’avais envie que le film s’exporte. Je me suis appuyé sur l’actualité qui questionne le retour de nos objets culturels et cultuels. En m’intéressant à cela, j’ai trouvé un récit qui pouvait me permettre, en suivant le patriarche Valère Epee, de questionner la mémoire, le patrimoine et de remonter à nos origines. Nous avons amélioré le récit et l’esthétique. Nous avons utilisé de nouvelles techniques cinématographiques, rendu l’œuvre plus belle et sur un point de vue narratif, encore plus intéressante. Cela a donné le film actuel, avec une meilleure profondeur et une belle perspective dans le sens où c’est un film qui peut parler à tout le monde, aux blancs, aux noirs, aux dualas, aux Camerounais. En réalité, c’est un film dans lequel tout le monde se retrouve parce que le sacré interpelle tout le monde. Nous avons donc essayé de lui donner une résonance internationale et ce n’est pas un hasard si aujourd’hui, il peut être diffusé dans le plus grand évènement rassembleur de la planète. Ce nouveau film amélioré et techniquement abouti est un véritable spectacle et en même temps un véritable livre ouvert pour toutes les générations intéressées par l’histoire patrimoniale. 

Pourquoi la question de patrimoine est aussi importante pour vous ? C’était déjà visible avec « Tet’Ekombo, le père de la patrie » en 2019…
Nous sommes dans l’approche qui consiste à célébrer nos héros, nos mythes, nos cultes à travers l’image, à travers le cinéma pour davantage interpeller une génération et espérer produire des images qu’on va pouvoir transmettre demain à une postérité. Je suis tr&...