Marchés : l’insalubrité fait son nid

Des pains étalés sur des comptoirs, et d’autres dans des brouettes, exposés à l’air libre à proximité d’un tas d’ordures. Juste à côté, se trouve une rigole pleine d’eau sale devenue un WC public. Non loin, un comptoir de viande, bien évidemment bondé de mouches… Nous sommes au marché d’Etoudi, arrondissement de Yaoundé 1er. A quelques encablures de là : le marché du Mfoundi. Mêmes scènes. Les commerçants sont carrément installés dans une insalubrité notoire. Eaux usées, tas d’ordures, entre autres, côtoient condiments, légumes, prunes, avocats et autres fruits, poissons et viande, etc. Au lieu-dit Pont de la gare, la réalité est similaire. Un peu en dessous dudit pont, circulent les eaux usées que les commerçants utilisent sans gêne pour laver les légumes, les condiments, les tripes, vendus directement sur le marché. Il suffit de faire un tour dans les marchés de la ville ou aux abords des artères de la ville, pour constater que les conditions de transport, d’exposition et de stockage des denrées alimentaires sont déplorables. « De nombreux consommateurs dénoncent. Les gens ne se soucient même plus de la santé des autres. Ils nous vendent des aliments souillés, impropres à la consommation », regrette Alice Moungue, habitante de Yaoundé. « C’est dans un car plein d’asticots, sale, dans lequel on met la viande pour la transporter dans les marchés. J’ai vu ça l’autre jour et ça m’a choqué au point où la viande me dégoûte », assure Mélanie Ngono, ménagère. 
L’insalubrité alimentaire n’est pas sans risque pour les consommateurs. Elle constitue une source de plusieurs dangers et une menace pour la santé humaine. Il y a quelques semaines (le 7 juin dernier), alors qu’on commémorait la Journée mondiale de la s&eac...