Formations sanitaires publiques : c’est effectif

Unité de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida de l’Hôpital de district de Biyem-Assi à Yaoundé ce lundi 5 août 2024. C’est la routine de tous les jours. Dans la salle d’attente, quelques patients, à tour de rôle, se font appeler pour un rendez-vous ou une consultation. Une note signée du directeur de l’hôpital et affichée au mur attire cependant l’attention. « Chers usagers, inscrivons-nous gratuitement dans la plateforme CSU (Couverture santé universelle) du Minsanté pour bénéficier des soins à moindre coût ». Karim B., un habitué des lieux venu pour une consultation tient fermement sa carte CSU dans sa main. Il avoue s’être fait enrôler depuis des mois et bénéficier du panier de soins que lui offre ladite carte. « Pour la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida, la CSU prend en charge la consultation gratuite, le bilan de suivi, la charge virale, la prise en charge de certaines pathologies comme la tuberculose. Le diabète et l’hypertension ne sont pas pris en charge », indique Céline Kweda, major de l’unité. D’après elle, plus de 2 000 patients enrôlés bénéficient des avantages offerts par la CSU. 
Les enfants de 0 à 5 ans aussi. Au service de pédiatrie, c’est Irine Ndifor qui tient les commandes. Son registre d’enrôlement de la CSU affiche près de 5 000 enfants déjà enregistrés et bénéficiant gracieusement des soins qui comprennent la consultation gratuite de toutes les pathologies et la prise en charge du paludisme. Hermine B., maman d’un nourrisson de neuf mois vient d’expérimenter le concept. « C’est la toute première fois que je viens faire consulter mon enfant ici. Il a le paludisme et je ne l’avais pas encore enrôlé. Les médecins ont d’abord pris en charge l’enfant avant de m’orienter au poste d’enrôlement. Je n’ai rien déboursé comme sous », assure la dame. Un point d’enrôlement a d’ailleurs été aménagé dans les locaux du centre hospita...