Préavis de grève des pilotes : Camair-Co se penche sur le dossier

La compagnie aérienne nationale assure prendre très au sérieux les revendications du syndicat énoncées dans un document émis le 5 août dernier.


Les préoccupations contenues dans le préavis de grève du Syndicat des pilotes de ligne et ingénieurs navigants de l’aviation civile du Cameroun (Spinac), signé le 5 août 2024, sont prises très au sérieux par la direction générale de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co). Cette position officielle de la compagnie aérienne nationale a été partagée au reporter de CT par la communication de l’entreprise dans les locaux de Douala, hier 7 août 2024. L’entité ajoute que plusieurs réunions afférentes à ce préavis de huit jours se multiplient depuis la réception du document, le dialogue est ouvert et le top management espère éviter un blackout. 
Du côté du Spinac, 25 exigences doivent être satisfaites pour lever le mot d’ordre de grève. Des exigences en rapport avec la différence de traitement salarial entre les pilotes civils nationaux d’un côté, les pilotes militaires et les expatriés de l’autre ; la résiliation des contrats des pilotes expatriés ; le redéploiement des pilotes militaires ; la révision à la hausse des salaires de tout le personnel après tous les efforts consentis par celui-ci ; la normalisation et la régularisation des salaires ; la participation « intégrale et active » du Spinac dans la « restructuration radicale » de la Camair-Co ; la rationalisation de la gestion optimale des ressources humaines ; l’acquisition d’une flotte mieux adaptée ; une formation plus adéquate et effective aux personnels techniques ; l’autonomisation de la compagnie dans plusieurs secteurs d’exploitation, l’entreprise disposant de l’expertise nécessaire, etc.
Face à ces revendications, une source proche du top management circonscrit le nœud du problème à la rémunération des pilotes. Une rémunération qui reposait sur trois niveaux : un salaire à la base pour tous en tant qu’employés ; le minimum garanti en termes d’heures de vol pour certains, qu’ils volent ou pas ; l’heure de vol réellement effectuée au troisième niveau. Sans oublier l’exigence de calculer les « duty hour » comme des heures de vol effectives. Ce mode a été revu à la lumière des difficultés de Camair-Co et notre interlocuteur insiste sur un fait : les pilotes étaient d’accord pour consentir cet effort. Il évoque l’&eac...

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