« Ces institutions fonctionnent sur une procédure rigoureuse »

Pr. Alain Mbarga Bindzi, directeur du Développement de l’Enseignement supérieur.

Avec la poussée démographique dans les universités, les IPES constituent un partenaire de poids pour absorber la demande sans cesse croissante. Le secteur privé semble cependant envahi par des offres de formation douteuses. Que fait le ministère pour s’assurer de la qualité des enseignements et du cadre proposé aux apprenants dans ces établissements ?
Les IPES contribuent fortement à réduire la pression estudiantine sur l’enseignement supérieur en général. Parce que l’enseignement supérieur compte à peu près 500 000 étudiants, dont à peu près 150 000 dans environs 500 IPES sur toute l’étendue du territoire national. A la direction du Développement de l’Enseignement supérieur, il y a une cellule de la diversification de l’offre de formation et des programmes d’enseignement. Cette cellule s’occupe des programmes dans les universités d’Etat et également dans les IPES sous-tutelles académiques. Ensuite il y a dans le ministère l’Inspection générale des Affaires académiques qui a aussi l’œil sur la qualité des programmes qui sont développés dans les universités d’Etat ainsi que dans les IPES. Sans oublier la direction de la coordination des activités académiques qui est regardant sur les programmes et sur leur qualité.


Le Minesup peut-il se porter garant aujourd’hui de la formation dans ces instituts privés ?
Effectivement le Minesup se porte garant. Le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur est le chancelier des Ordres académiques. Les IPES fonctionnent sur une procédure très rigoureuse. Dans un premier temps, vous avez l’autorisation de création, ensuite, l’autorisation d’ouverture et plus tard, l’agrément. C’est-à-dire la reconnaissance des programmes dans les IPES et à cela, s’ajoute le fait que ces instituts privés fonctionnent sous la tutelle académique des universités d’Etat.  Ce qui signifie que les étudiants des IPES sont des apprenants des universités d’Etat. Les diplômes que reçoivent les étudiants des IPES sont les diplômes des universités d’Etat.


Les coûts ne cadrent pas toujours avec les formations reçues dans ces établissements. Que fait l’Etat pour éviter les « tromperies » ?
Ces cas, s’il en existe, sont très rares. Pour autant, les coûts varient en fonction du type de formation. Vous avez par exemple des formations dans les sciences sociales, commerciales et des formations de technologie où les équipements sont coûteux. Evidemment ces formations vont coûter un peu plus cher que les autres. L’Etat contrôle, à travers les universités, les coûts de formation appliqués dans ces IPES. Les cas des tromperies sont très rares. Il y a des mécanismes de contrôle au niveau des universités qui assurent la tutelle. 


Il arrive que le ministère ne reconnaisse pas certains IPES et encore moins les diplômes délivrés par ces derniers. Cela n’est-il pas le signe qu’il y a des failles dans le circuit d’homologation des cursus et des établissements de manière générale ?
Si un IPES fonctionne, c’est qu’il a eu l’arrêté de création, l’autorisation d’ouverture et plus tard l’agrément qui est une reconnaissance. Dons, c’est contrôlé par le ministère de l’Enseignement supérieur par le biais d’une Commission nationale de l&r...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie