« Un signal fort et un cadre sérieux »

Pr. Bell Bitjoka, expert judiciaire en cybercriminalité et cryptologie auprès des Cours d’appel du Centre et du Littoral.

Un projet de Convention des Nations unies sur la cybercriminalité vient d'être bouclé par un comité ad hoc. À quoi faudra-t-il s'attendre concrètement ?
Un instrument de cette dimension porté par une organisation comme l’Organisation des Nations unies est forcément un signal fort et un cadre sérieux devant permettre l’amélioration significative des opportunités de coopération inter-Etats, inter-organisations et entre Etats et organisations déjà existantes dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité. 
Comment le Cameroun peut-il tirer profit d’un tel instrument juridique ?
Il y a des conventions de ce genre qui précèdent ce projet. On peut citer la Convention de Budapest et celle de Malabo, respectivement portées par l’Union européenne et l’Union africaine. Mais, il faut rappeler que ces deux conventions sont portées par des entités politiques régionales et donc adaptées forcement à leurs politiques internes et stratégiques. Un cadre proposé au sein des Nations unies devrait être mieux adapté et plus universel pour apporter une réponse beaucoup plus globale aux différents besoins des nations du monde.
Des organisations de la société civile et des entreprises Tech semblent y voir un « outil de surveillance » des libertés publiques. Ces craintes sont-elles justifiées ?
L’éternelle question qui se trouve dans l’équation des libertés privées et de la sécur...

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