Transition au Mali : quatre ans déjà

Le bilan des militaires au pouvoir depuis le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020 est jugé mitigé.

Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020 a célébré dimanche dernier les quatre années passées à la tête du Mali. Présidé par le colonel Assimi Goïta, cette institution politico-militaire revendique un certain nombre d’avancées sur le terrain. Notamment, la reconquête de certains territoires qui étaient tombés aux mains des jihadistes ; l’émancipation du Mali de l’ancienne puissance coloniale et le règlement d’une bonne partie de la dette intérieure. Sur le plan diplomatique, le Mali a rompu ses relations avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour intégrer l’Alliance des Etats du Sahel (AES) mise en place avec le Niger et le Burkina Faso, deux autres Etats dirigés par les militaires. « Quatre ans après, le bilan est visible, il est là. La quasi-totalité du territoire national est désormais sous le contrôle de l'État du Mali.  Quatre ans après, la respectabilité de notre pays n'est plus à démontrer sur la scène internationale. Quatre ans après, l'autonomie décisionnelle est une réalité. Plus personne ne décide à la place des Maliens, plus personne ne décide à la place des autorités légitimes du Mali », se réjouit Nouhoum Sarr, membre du Conseil national de transition (CNT), le parlement malien. « Donc, nous sommes conscients de la situation économique et nous avons l'obligation de tout mettre en œuvre pour que, parallèlement au financement de la guerre, que l'on puisse trouver une solution à éponger la dette intérieure, à créer plus de conditions d'investissements, à faire en sorte que le secteur privé malien puisse être renforcé », a-t-il ajouté.
Si les militaires au pouvoir notent une amélioration de la situation au Mali depuis leur arriv&...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie