Confiage d’enfants : des abus derrière la générosité
- Par Assiatou NGAPOUT M.
- 27 août 2024 13:00
- 0 Likes
De nombreux gamins envoyés à un membre ou à un proche de la famille subissent des maltraitances.
Victimes de coups, d’abus sexuels, d’exploitation, de maltraitance, de négligence ou d’autres formes de violences, les enfants confiés à des proches ne sont pas toujours aux petits soins. Ces derniers temps, le phénomène semble prendre de l’ampleur à travers de nombreuses histoires vécues ici et là. La dernière qui fait encore grand bruit au sein d’une communauté à l’Ouest, est le décès d’une adolescente de 14 ans dans des circonstances troubles, il y a deux semaines à Douala. La défunte avait été confiée à un membre de la famille pour y passer les vacances scolaires. « Elle est malheureusement tombée malade quelque temps après et ne récupérait pas. Sa tutrice qui affirmait ne pas avoir de moyens pour l’amener à l’hôpital, a décidé de la renvoyer auprès de ses parents à l’Ouest. Une fois à l’agence de transport interurbain, la maladie s’est compliquée et la jeune fille a rendu l’âme. Une situation qu’on aurait pu éviter si l’enfant avait été pris en charge à temps », s’insurge une connaissance de la victime. En juin dernier, toujours à Douala, une étudiante de 26 ans, venue dans le cadre d’un stage a été victime de séquestration et de viol. Son bourreau n’était personne d’autre que son oncle qui l’avait accueillie chez lui.
A cela, s’ajoute le cas de Nathan M., 12 ans, confié à une tante à Yaoundé depuis quatre ans pour des études. Au lieu d’aller à l’école comme les autres enfants de la famille, il est devenu de l’homme à tout faire de la maison. Alors que ses parents restés au village pensent que leur enfant est scolarisé. « Je dois me lever à 4h du matin et je travaille jusqu’à 22h. Je lave le linge, je nettoie la maison et je fais la vaisselle, les courses au marché et je m’occupe des enfants. Quand je dis que je suis fatigué ou malade, je reçois des coups. Quand je me repose, je suis également battu sur les fesses et au dos. Mon corps est plein de marques de cette maltraitance », déplore le...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires