« Les clubs camerounais n’étaient pas prêts »
- Par Monica NKODO
- 27 août 2024 13:43
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Kisito Eloundou, entraîneur de football.
Une fois de plus, les clubs camerounais engagés en coupes africaines, tombent dès le tour préliminaire. Victoria et Fovu, avec les problèmes d’effectifs, ne sont pas partis à armes égales avec leurs adversaires. Est-ce uniquement cet aspect qui leur a manqué ?
Ce ne sont pas que des problèmes d’effectifs qui peuvent expliquer cette contreperformance, dans la mesure où, dans l’organisation d’un match de football, il faut prendre en compte tous les aspects que clôture le facteur de performance. Pour ce coup, les clubs camerounais n’étaient pas prêts à aborder les échéances continentales. Il est temps de s’asseoir et de réfléchir à notre manière de nous lancer dans de tels rendez-vous, d’abord en remplissant un certain nombre de critères au sein de notre propre championnat, et ensuite en essayant de nous arrimer à des standards internationaux. Il faut suivre l’exemple de ces clubs africains qui mettent l’accent sur l’organisation, et bien étudier les contours de ces Coupes africaines avant de s’y engager. Sur le plan technique, il y a eu beaucoup de manquements. A ce niveau de la compétition, il faut des joueurs capables d’absorber la pression, mais aussi capables de gérer les messages transmis par l’entraîneur. Peu de joueurs dans nos clubs arrivent à ce niveau avec des bases solides. La plupart sont des génies du football de rue, qu’on essaye de mettre à niveau à un âge déjà avancé, et le résultat est celui face auquel on se retrouve.
Cette succession de mauvaises performances des clubs camerounais indique-t-elle une certaine limite du championnat national ?
Je vais revenir à l’aspect d’organisation. Il va de soi que, au vu des performances récentes des clubs camerounais en coupes africaines, on est en droit de se dire que les clubs de notre championnat sont mal organisés. Aux plus belles heures du football camerounais, nous avions un championnat relevé avec des clubs considérés comme mythiques aujourd’hui, tels que le Canon et le Tonnerre de Yaoundé, Union, Oryx et Dynamo de Douala, et un peu plus tard, nous avons eu Coton Sport de Garoua, qui je peux dire, s’est arrêté à la véranda de ces compétitions, car n’a jamais rien gagné. Il y avait un travail de fond qui était fait. Actuellement, nous avons perdu patience, nous sommes à la va-vite, pressés d’envoyer les jeunes joueurs chercher fortune ailleurs. Leur exode précoce met à mal notre championnat, car il faut l’avouer, le football ici ne nourrit pas son homme. A mon avis, la mauvaise organisation des clubs locaux et la formation des joueurs faussée à la base, contribuent à nos contreperformances à l’international. Les clubs avant possédaient des équipes de catégories inférieures, avec des championnats bien structurés, ce qui les rendait compétitifs une fois chez les seniors. Il faut que la Fécafoot renforce l’application des exigences du cahier de charges des clubs, et que les dirigeants de clubs améliorent leur administratio...
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