Escroquerie : ils ont extorqué des milliards de F

Le gang de malfrats interpellé depuis quelques jours par le Groupement de gendarmerie territoriale du Mfoundi s’était spécialisée dans l’usurpation d’identité et le chantage.

Port et détention illégale d’armes et d’effets militaires. Tentative d’escroquerie en coaction et diffamation. Usurpation de titre. Propagation de fausses nouvelles, violation des consignes et fabrication de monnaie. Parfait Hervé M., sur fauteuil roulant, et ses sept complices méditent leur sort depuis quelques jours au Groupement de gendarmerie territoriale du Mfoundi. Se servant du nom du contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial du président de la République, le gang extorquait d’énormes sommes d’argent à des hauts commis de l’Etat, opérateurs économiques et personnalités politiques.    
Son titre usurpé à maintes reprises, le contre-amiral Fouda dépose une plainte au Groupement de gendarmerie territoriale du Mfoundi le 10 juin dernier. Une enquête est ouverte. Cette dernière aboutit, le 20 juin, à l’interpellation du cerveau de la bande, Parfait Hervé M., dans sa résidence au rond-point Bastos à Yaoundé. L’exploitation de son téléphone par les pandores dévoile un réseau de malfrats établi au Cameroun et à l’étranger. Leur spécialité : faire miroiter des faveurs du conseiller spécial du président de la République à diverses personnalités. À partir de certaines informations, ils faisaient aussi du chantage à certaines de leurs victimes. « Ils montaient de fausses notes d’informations à l’attention du chef de l’Etat sur plusieurs responsables, hommes politiques et acteurs du secteur privé sur d’éventuels détournements. Ils utilisaient également des influenceurs pour relayer des informations sur leurs victimes », explique le lieutenant-colonel Jean Alain Ndongo, commandant du Groupement. 
Au compteur des neuf années d’expérience de ces malfrats : des milliards de F extorqués et des victimes par centaines. « L’un s’est fait extorquer 1,5 milliard de F pour obtenir des exonérations dans la vente du cacao et du café, des agréments pour la vente du pétrole en Centrafrique et l’importation du poisson », relate le lieutenant-colonel Ndongo. En dehors d’un numéro de téléphone qu’il faisait passer pour celui du contre-amiral Fouda, le gang utilisait aussi des appâts. Parmi ceux-ci, un certain Kelly D., alias « colonel », ancien employé du centre de renseignement militaire. Ne faisant plus partie des effectifs de ce service, il continuait d’utiliser son titre, de porter les uniformes militaires et une arme sur lui pour faciliter les opérations. « Il connaît bien le milieu militaire. Quand le cerveau de la bande avait une information sur u...

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