Nkolafamba : elle enterrait ses enfants à la maison
- Par Hugues Marcel TCHOUA
- 30 août 2024 11:23
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Elisabeth Ngosi, 41 ans, a été interpellée mardi dernier par les forces de l’ordre après l’inhumation sommaire de sa fille de 22 ans.
C’est une mère de six enfants qui est retenue depuis mardi dernier en compagnie de sa fille de 16 ans à la brigade de Nkoabang. Elisabeth Ngosi, 41 ans, a été interpellée mardi dernier par les éléments de cette unité au lendemain de l’enterrement de sa fille dans la cour de la maison, sise non loin du carrefour « Pressé-Pressé » au quartier Nkoulou, à Nkolafamba, dans le département de la Mefou-et-Afamba, région du Centre.
Lundi vers 18h, l’enterrement s’est déroulé dans la stricte intimité, en présence d’un « pasteur » et du « creuseur », mais avec des détails intrigants. Selon des témoins, la profondeur de la tombe atteignait à peine les genoux du « creuseur » quand Amourette Mouagoulou Ayandou, 22 ans, y a été ensevelie. Une cérémonie brève pour la jeune fille décédée quelques heures plus tôt des suites de maladie, qui se faisait à l’insu de ses frères. C’est d’ailleurs Raoul Biwolé Ayandou, électrotechnicien et aîné des garçons d’Elisabeth Ngosi qui va sonner le tocsin lorsque revenant de sa journée de travail, il aperçoit qu’on achève d’enterrer sa sœur dont il n’a jamais appris le décès. Des faits venus s’ajouter à l’atmosphère lourde de mystère depuis la disparition d’un autre enfant, le petit Lucien, 6 ans, depuis environ deux mois.
En effet, la famille vivait depuis quelques années dans le chantier entamé par le chef de famille, M. Ayandou, décédé le 14 mai dernier après une gastro-entérite déclarée la veille. Originaire de l’arrondissement de Doumaintang, il avait alors dû être enterré à Soa, sur injonction des autorités, sur fond de suspicion de choléra. Quatre mois plus tard, la mère aurait érigé une cloison en contre-plaqués pour isoler l’aîné et le 3e, Raoul, dans une chambrette à l’extérieur, les accusant de sorcellerie, de travailler l’argent sale et de vouloir les tuer. Elle-même occupait les deux autres chambrettes avec sa seconde fille Amourette et trois autres enfants âgés de 6 à 16 ans.
Selon les aveux d’Elisabeth aux gendarmes, le petit Lucien serait aussi décédé de maladie, et a été enterré dans l’une des deux chambres, qui tenait lieu de salon. « On n’entendait plus sa voix. Et quand on demandait à notre mère où il se trouvait, elle disait qu...
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