Hôpitaux : l’impératif de sécurité

Ambiance paisible ce 29 août 2024 à l’Hôpital baptiste d’Ekoumdoum à Yaoundé. Trois semaines après le vol du bébé Kessia Zalia Tsifo dont le dénouement a conduit à sa trouvaille cinq jours plus tard, le calme est bien revenu dans cette formation sanitaire. La situation vécue a imposé de nouvelles règles fixées par le directeur de l’hôpital. Ce jeudi matin, alors que l’équipe de CT emprunte le chemin qui mène vers l’entrée de l’hôpital, le véhicule est stoppé par Jenkum Fistus, le vigile. Ce dernier, avant de lever la barrière, prend le numéro d’immatriculation, note l’heure d’arrivée dans un registre, et remet au chauffeur une carte d’accès. A la guérite, tous les usagers, patients et même personnels subissent le même traitement. Au niveau de la direction de l’hôpital, Jonathan Ntefs, le patron des lieux explique que beaucoup de choses ont changé en matière de sécurité depuis l’incident. 
A la maternité par exemple, tout le personnel de ce pavillon porte désormais un badge. De même, les patients, avant de se faire hospitaliser, doivent remplir un formulaire indiquant le nom et le numéro de téléphone du père de l’enfant, ainsi que le nom du garde-malade. Celui-ci doit également signer une lettre d’engagement envers l’infirmière, indiquant qu’il se porte garant de la patiente et en cas d’absence, le signale auprès de l’infirmière en charge du patient uniquement. Autre mesure, la vidéosurveillance. « Pour l’instant, nous ne disposons pas d’assez de caméras. Celle qui qui est installée filme juste l’entrée de l’hôpital et permet de faire un zoom sur les personnes qui entrent. Nous comptons améliorer la qualité de l’image, et créer des grilles à chaque niveau des pavillons pour y poster les vigiles ». Le directeur poursuit en expliquant que ces vigiles sont des gardiens formés par leur organisation.
C’est le même profil de vigile que nous trouvons à l’Hôpital de district de la Cité verte. Des personnes recrutées sur la base de leur bonne foi et de leur expérience comme l’indique le directeur, Dr Patrick Bekoule, assurent la sécurité ici. Leur tenue orange ne passe pas inaperçue. Ils font par ailleurs des tours réguliers au sein de la formation sanitaire. Pour limiter les risques d’éventuels agressions, de vols, neuf caméras de surveillance sont placées &agra...