Ressources minières en RDC : l’ONU dénonce le pillage

Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies, a exprimé des inquiétudes au Conseil de sécurité lundi dernier.

Devant le Conseil de sécurité, lundi 30 septembre, Bintou Keita, ancienne chef de la Monusco, et représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies a exprimé de vives inquiétudes concernant l'exploitation minière dans les zones contrôlées par le M23. Le groupe rebelle a renforcé sa mainmise sur les territoires de Masisi et Rutshuru, prenant ainsi le contrôle de la production de coltan. C’est depuis avril dernier que les rebelles du M23 sont accusés d’avoir la mainmise sur la cité minière de Rubaya. La présidente provinciale de la Chambre des mines au Nord-Kivu, Yvette Mwanza, affirmait il y a quelque temps qu’avec l’exploitation illégale de cette ressource, d’importantes recettes allaient échapper au Trésor public congolais. Plusieurs voix se sont élevées en RDC pour décrier l’exploitation et la commercialisation illicites de ces minerais qui alimentent les conflits dans le Nord-Kivu. 
Dans son rapport au Conseil de sécurité, Antonio Guterres a apporté davantage de détails sur la situation. Le secrétaire général de l’ONU, a précisé que le M23 avait consolidé son emprise sur la zone d’extraction du coltan dans une région dont la production représente plus de 15% de l’offre mondiale, selon les données de l’ONU. Malgré l'intensité de l’activité minière, la production de ces sites ne figure pas dans les statistiques officielles des exportations congolaises.
Le groupe armé impose une taxe sur cette production, générant environ 300 000 dollars par mois, d'après Antonio Guterres. Il a également insisté sur la nécessité d'améliorer la gouvernance de l’exploitation des ressources naturelles en misant sur la transparence et la traçabilité, des éléments clés pour stabiliser l’Est de la RDC. Selon un rapport du groupe d’experts ...

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